WebTV azuréennes en déroute : après Dream-up, Azur.tv en liquidation

Posté mar 04/06/2002 - 00:00
Par admin

Lancée à Cannes fin 2000 par Ludovic Saurat (photo Une), Azur.tv s'était spécialisée dans le "corporate" et avait lancé le concept de bateau webcast à l'usage des congrès. Mais faute de trouver des investisseurs, la webTV cannoise a dû jeter elle aussi le gant.

Décidément la télévision sur le web a du mal à trouver son "business model". Après CanalWeb à Paris et après le sophipolitain Dream-up, pionnier de la webTV sur la Côte d'Azur, c'est la société Azur.tv qui disparaît. Créée à la fin de l'année 2000 à Cannes par Ludovic Saurat, un professionnel de l'audiovisuel, Azur.tv a été mise en liquidation à la fin du mois de mai (voir l'article "WebTV : Dream-up a aussi fini de rêver"). Sur le créneau des webTV azuréennes, ne reste plus maintenant que le petit poucet de Saint-Paul, Channel Riviera qui, sur un mode très artisanal, prépare une version anglaise et annonce 450 visiteurs quotidiens.Azur.tv, qui s'était spécialisée dans le domaine "corporate", proposait aux grands comptes la fourniture de contenus audiovisuels sur Internet. La société avait fait parler d'elle au début de 2001 en affrêtant un bateau webcast. Il s'agissait d'une unité de 38 mètres de long qui, amarrée sur le quai Albert Edouard du Vieux Port de Cannes, face au palais des festivals, permettait de cibler les congrès en leur mettant à disposition un ensemble de prestations audiovisuelles sur-mesure lors d'événements professionnels. Un "concept" qui n'a pas tenu six mois.Les clients qu'Azur.tv avait su gagner ne couvrant pas les frais de la société, le bilan a dû être tiré. Pour Ludovic Saurat, qui compte bien continuer l'expérience sous d'autres formes, l'une des raisons de l'échec tient aussi dans le choix d'un statut de S.A.(Société anonyme). Ce choix avait été initialement fait dans le but de faire rentrer des partenaires. Mais avec l'explosion de la bulle Internet, ces partenaires n'ont jamais pu être trouvés. El la formule de la S.A., par rapport au statut d'une SARL, s'est alors révélée pénalisante par son coût et sa lourdeur administrative. Dans l'euphorie de l'année 2000 où tout semblait possible, ce n'était là toutefois qu'un détail. Et il n'était alors de bon ton que de jouer en S.A….

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