WIT (St-Laurent) et Binar (Russie): un accord de coopération qui sort de l'ordinaire

Posté jeu 08/10/2009 - 15:30
Par admin

WIT (St-Laurent) et Binar (Russie): un accord de coopération qui sort de l'ordinaire

 

Le contrat de coopération a été signé à Moscou par les responsables de WIT et de Binar, en présence de l'ambassadeur de France à Moscou Jean de Gliniasty, ainsi que de Dominique Pages de Promest (debout à gauche) et du conseiller nucléaire qui représente le financeur de ce programme.

 

C'est un accord de coopération qui sort de l'ordinaire qu'a signé à Moscou en Russie WIT, une société de Saint-Laurent-du-Var placée sur le créneau de la maîtrise de l'énergie et du pilotage à distance, avec Binar, une entreprise située dans une ville fermée russe. Une signature entre les chefs des deux entreprises qui s'est faite en présence de Jean de Gliniasty, Ambassadeur de France à Moscou. Cet accord est très spécifique par son contexte qui a amené l'intervention de deux sociétés de Sophia Antipolis, Lindholm-Consult et Promest. Etait ainsi sur place Dominique Pages, fondateur de Promest tandis Peter Lindholm (ancien patron d’Inno à Sophia et fondateur de Lindholm-Consult) a participé aux différentes phases de mise en place en tant que responsable du projet financé par le CEA pour le compte du Gouvernement Français.

 

Un programme de coopérations technologiques engagé par le CEA

 

Dans le cadre du Partenariat Mondial du G8 et plus particulièrement de l’action de soutien à la conversion de scientifiques qui a été pris en charge par la France, le CEA a engagé un programme de promotion de coopérations technologiques et commerciales entre industriels français (et européens) et laboratoires ou entreprises situées dans les villes fermées russes. Le consortium d’experts Valodia a été sélectionné par le CEA pour assurer cette mission.

 

Valodia rassemble un Consortium composé notamment de la CEIS (société française dirigée par Olivier Darrason), Lindholm-Consult (Sophia Antipolis) pilotée par Peter Lindhom qui assure la direction du Consortium et Promest (Sophia également) de Dominique Pages. Durant la première année d’intervention le Consortium a détecté 21 paires; 12 ont été sélectionnées par le CEA - dont celle de WIT et de Binar - pour bénéficier du soutien du Projet.

 

WIT et Binar

 

WIT est une société azuréenne implantée à St Laurent du Var. Elle a été créée en 1984 et est spécialisée dans les matériels de télégestion appliqués à la maîtrise de différents fluides (eau, air, énergies). La société a développé ses activités sur le bassin sud européen (France, Espagne, Italie et Suisse). Elle développe de nouvelles solutions visant à améliorer la maîtrise de la consommation énergétique. En février 2009, par ailleurs, elle a reçu le Prix Responsabilité Sociétale de l’Entreprise pour la Région PACA

 

Binar, l'autre élément de la paire, est une société russe. Elle a été créée il y a 20 ans à Sarov (ville fermée russe de la province de Nijni-Novgorod) par des collaborateurs du VNIIEF pour valoriser des technologies civiles de cet Institut consacré aux recherches nucléaires (équivalent de Los Alamos russe). Parmi ses activités, elle a notamment acquis une expertise reconnue dans la conception et la production de capteurs (équipés de systèmes de communication sans fil) destinés à la surveillance de gazoducs russes et répondant à des contraintes météorologiques et de sécurité particulièrement exigeantes.

 

Des capteurs pour piloter au plus près les consommations électriques

 

Sur la demande exprimée par WIT - désireuse de développer une technologie originale nécessaire à l’un de ses projets stratégiques - les deux sociétés ont été mises en relation au premier trimestre 2009, dans le cadre du Programme de conversion du PMG8. Leur coopération vise à concevoir, produire et diffuser en Europe comme sur le territoire russe une nouvelle génération de capteurs destinés à mesurer l’énergie consommée sur des réseaux électriques afin de permettre une gestion optimisée des équipements desservis par ces réseaux. Ce produit s’inscrit dans le développement de la conscience énergétique des consommateurs professionnels comme individuels qui auront un besoin croissant de piloter au plus près leurs consommations électriques.

 

Si les principaux marchés visés – quelques millions d’Euros d’ici 3/4 ans- sont en Europe (où la conscience énergétique s’installe comme un mode de vie), les perspectives commerciales russes et les revenus de la propriété industrielle que les partenaires gèreront en concertation constituent une opportunité significative pour la Russie (en termes d’économie, mais aussi d’image). Les premiers matériels, quant à eux, sont attendus sur le marché dans le premier semestre 2011.

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