Nice : le bel été international de l'aéroport

Le trafic d’avant Covid a été retrouvé avec pour juillet et août 3,46 millions de passagers (+3,7% sur 2023). Grâce à ses 13 liaisons long-courrier, (7 vers l’Amérique du Nord et 6 vers les pays du Golfe) le trafic a été en forte hausse avec les Etats-Unis (+40,1%), l'Arabie Saoudite (+ 120,2%), le Qatar (60,7%). Si l’Europe porte le plus gros du trafic, la France est à la baisse (- 10,2% par rapport à 2023).

Aéroport Nice Côte d'Azur

Un bel été pour l’aéroport Nice Côte d’Azur qui a retrouvé toutes ses couleurs d’avant Covid. La plateforme azuréenne a ainsi enregistré en juillet et août cumulés un trafic passagers en hausse de 3,7% par rapport à la même période de 2023. Cela, précise-t-elle, avec un nombre de mouvements d’avions en hausse de seulement 2%. Sur ces deux mois phares de l’été 2024, 3,46 millions de passagers ont transité ainsi par les terminaux 1 et 2 de Nice Côte d’Azur, avec un record de fréquentation le vendredi 2 août (63.041 passagers). Il est noté également que ses 13 lignes long-courrier (là aussi un record) auront permis à l’aéroport de jouer pleinement son rôle de porte d’entrée du territoire azuréen pour les visiteurs étrangers via des lignes directes, depuis et vers la Côte d’Azur. (Photo DR).

Etats-Unis et Canada en forte hausse

Ces liaisons long-courrier (7 vers l’Amérique du Nord et 6 vers les pays du Golfe) ont contribué à renforcer la venue de la clientèle internationale. Ainsi le trafic de et vers les Etats-Unis a enregistré une croissance de 44,1% par rapport à l’année précédente, avec 4 destinations dont une nouvelle, Philadelphie. Avec le Canada, suite notamment d’une hausse du nombre de fréquences hebdomadaires, la croissance a été de 22,9%.

Arabie Saoudite : + 120,2 %

Côté Golfe, l’Arabie Saoudite a drainé un trafic en hausse de 120,2% quand le Qatar augmentait le sien de 60,7% et les Emirats Arabes Unis de 17,4%. En termes de volume, l’Europe porte le plus gros du trafic ainsi que sa croissance. Avec l’ouverture de nouvelles lignes, l’Espagne (+34% de passagers), la Grèce (+32%) et l’Italie (+11%) forment le trio de tête. Le marché domestique représente à lui-seul 22% de l’activité. Il marque cependant une baisse de 10,2% par rapport à 2023.

Des situations de saturation des infrastructures

“Des flottes composées pour l’essentiel d’avions de dernière génération, comme accueillies sur nos terminaux, remplies à près de 86% et donc avec encore des marges de progression, sont des leviers importants pour réduire l’impact environnemental d’un mode de transport indispensable au désenclavement de notre territoire”, indique Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur. “Avec un trafic comparable à celui de l’été 2019, nous avons retrouvé notre dynamique, mais également des situations de saturation de nos infrastructures dont le sous-dimensionnement s’est avéré parfois problématique malgré les efforts de nos équipes. Nous espérons que l’adaptation du terminal 2 offrira aux visiteurs de la Côte d’Azur un accueil plus conforme aux exigences de notre territoire dès l’été prochain.”

 

Onze nouveautés pour la saison d’hiver

Avec déjà 11 nouveautés annoncées, le programme pour la prochaine saison hiver s’annonce en nette progression par rapport à l’an dernier, confortant la stratégie de désaisonnalisation du tourisme portée par le territoire, note l’aéroport. Ce sont donc pour l’heure 76 destinations (contre 71 l’an passé), vers 35 pays (contre 32) opérées par 41 compagnies qui composent le programme hivernal de l’aéroport Nice Côte d’Azur.

Les nouvelles lignes 

  • easyJet proposera de rejoindre Agadir, Lanzarote, Madrid, Prague, Rovaniemi et Strasbourg
  • Transavia France ouvre une ligne long-courrier vers Dakar
  • Air Serbia reliera Nice à Belgrade
  • Eurowings connectera le territoire à Bonn/Cologne
  • Twin Jet prolongera sa liaison estivale avec Toulouse
  • Wizz Air prolongera sa route estivale vers Tirana

 

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Commentaires

Gilles06 (non vérifié)     lun 16/09/2024 - 14:09

Bonjour

Le succès de ces lignes aériennes intercontinentales au départ de Nice pour cet été 2024, est indiscutable, mais attention au triomphalisme, il reste encore beaucoup à améliorer! Sur la douzaine de lignes long courrier, seules deux sont annualisées, le vol vers Doha et celui vers Dubai, les autres resteront saisonniers. À côté, Marseille, pourtant, moins important aéroport que Nice, parvient à maintenir la quasi totalité de ses neuf lignes intercontinentales tout au long de l’année, à l’exception du vol vers Séoul. Et mieux, Marseille va plus loin, pendant qu’à Nice, on est dans l’effet d’annonce d’une éventuelle ouverture de vols vers la Chine 🇨🇳 depuis de nombreuses années, une ligne aérienne vers Shanghai vient d’être ouverte et elle va être annualisée. On se serait attendu que cette ligne aérienne soit ouverte au départ de Nice et non de Marseille, alors comment expliquer ce revers?

Le véritable problème est que l’aéroport de Nice n’a pas été conçu pour être un aéroport de correspondance, pas uniquement entre différents vols, mais surtout entre les vols et les différents modes de transports en commun, en particulier les lignes interurbaines (bus ou trains). Il est difficile d’annualiser une ligne aérienne intercontinentale avec uniquement comme correspondances possibles des lignes intra départementales, de même que le littoral de Saint Raphaël à Vintimille, il faut viser une zone de chalandise bien plus large, en s’inspirant de l’aéroport de Genève. L’idéal serait que l’aéroport de Nice soit accessible en transports interurbains (bus ou train) depuis tous les départements de la PACA (Alpes Maritimes, Bouches du Rhône, Hautes Alpes, Alpes de Haute Provence, Vaucluse, Var), voire même au delà, l’ouest de la Ligurie (Imperia, Savone, Gênes), le sud Piemont (Turin, Cuneo), le Dauphiné (Drôme, Isère) et l’est du Languedoc (Gard, Hérault). Tout cela est loin d’être exhaustif, mais en attendant, non seulement cela permettrait à ce que davantage des lignes aériennes intercontinentales desservant Nice d’être annualisées, mais en plus, permettrait aux usagers azuréens de pouvoir accéder à toute ces régions Sud Alpines plus facilement.

Pour revenir au souhait de retrouver des lignes aériennes intercontinentales opérationnelles en hiver, il ne faut pas se contenter uniquement d’une desserte des stations de ski du Mercantour au départ de Nice, il faut voir bien plus loin, desservir en plus du Mercantour les stations de ski de l’Ubaye, du Champsaur, du Queyras et du Briançonnais, mais aussi les stations de ski du Sud Piemont. Par exemple, Briançon est accessible depuis l’aéroport de Genève, pourquoi ne l’est il pas depuis Nice ?

Au départ de l’aéroport de Nice, il faudrait au moins ouvrir des lignes LER Zou vers Barcelonettes, Briançon, Manosque et Gap. De même qu’il faudrait rétablir la desserte LER vers Grenoble à défaut d’avoir une option ferroviaire performante entre Grenoble et Nice. Il faut aussi prolonger la desserte ferroviaire entre Nice et Tende, vers Limone et Cuneo, il est urgent d’électrifier l’intégralité de la ligne ferroviaire de Tende au sud de Limone. Il n’est pas normal que le 1re aéroport de France, en dehors de Paris, ne soit pas accessible depuis Alpes du Sud, bien au delà du Mercantour.
On pourrait proposer une desserte express en LER cadencée au départ de Nice, non seulement vers Monaco, Cannes, Saint Raphaël et Aix en Provence, mais aussi vers Digne les Bains, Manosque, Gap, Avignon et Grenoble de même que les autres LER, les lignes TER et Chemins de Fer de Provence, en proposant aux voyageurs une tarification combinée. Par exemple, il serait possible au départ de Philadelphie sur American Airlines, d’avoir un seul billet opérationnel au delà de l’aéroport de Nice, jusqu’à ces villes combinant ainsi avion ✈️ +LER, TER ou Chemins de Fer de Provence, inspiré du concept des TGV Air. Mais cela nécessite une coopération entre l’aéroport de Nice et le Conseil Régional en amont de même qu’une meilleure synchronisation entre les différents modes de transport.

Si on veut annualiser les lignes aériennes intercontinentales au départ de Nice il va falloir changer de registre. Ce n’est pas en se contentant d’être la porte de la Côte d’Azur que cet objectif sera atteint. Pour y parvenir, Nice doit devenir la véritable porte d’entrée de tout l’espace Alpe-Mediterranéen jusqu’à Gênes, Turin, Grenoble et Montpellier.

Cordialement

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