Géoazur : quand l'étude de Mercure débouche sur la relativité générale

Posté mar 04/03/2014 - 14:48
Par admin

En utilisant les données de la sonde Messenger mise en orbite autour de Mercure, des chercheurs français dont ceux de Géoazur sur la Côte ont proposé la meilleure éphéméride (table astronomique) jamais produite de cette planète et du même coup permettront d'en savoir un peu plus sur la relativité générale.

Géoazur : quand l'étude de Mercure débouche sur la relativité générale

Vue d’artiste de la sonde Messenger en orbite autour de Mercure. Crédits : NASA

Grâce à la sonde Messenger, l’étude de l’orbite de la planète Mercure permet aujourd'hui d’en savoir plus sur la relativité générale. C'est en utilisant les données de cette sonde lancée en 2004 par la NASA dans le cadre du programme Discovery d’exploration du système solaire que des chercheurs français dont plusieurs de Géoazur, vont permettre d'en savoir un peu plus sur la relativité générale.

Ainsi, des chercheurs de l’institut UTINAM (Université de Franche Comté/CNRS), de Géoazur (Université Nice Sophia-Antipolis/CNRS/IRD/Observatoire de la Côte d’Azur), de l’IMCCE (Observatoire de Paris/CNRS/UPMC Université Lille 1) et du CNES viennent de proposer, en utilisant les données de cette sonde Messenger, la meilleure éphéméride de Mercure jamais produite. Une démarche qui a apporté de nouvelles contraintes sur les paramètres de la relativité générale. Leurs travaux sont parus le mois dernier dans Astronomy & Astrophysics.

Le lien entre Mercure et la relativité générale

Explication dans l'article écrit par Agnès Fienga, Corinne Nicolas-Cabane (Géoazur) et Loïc Bommersbach (CNRS-INSU) sur le site de Géoazur. "Mercure est la planète la plus petite et la moins connue du système solaire. Elle est aussi la plus proche du soleil. Cette proximité rend l’étude de sa dynamique, fondamentale du point de vue de la relativité générale. L’effet de la relativité générale sur l’orbite de la planète est en effet le plus fort de tout le système solaire (43 secondes par siècle d’avance du périhélie). Jusqu’à récemment, elle n’avait été approchée qu’à trois reprises par la sonde Mariner 10 dans les années 70 (deux fois en 1974 et une fois en 1975)."

"Différents modèles sont actuellement à l’étude pour tenter de concilier les grands problèmes actuels de la physique quantique et de la cosmologie que sont l’existence de la matière noire, notre compréhension des mécanismes de la gravitation à grande échelle et à l’échelle quantique. Par l’étude directe des mouvements des objets naturels et artificiels dans le système solaire, les chercheurs de l’étude engagée ici proposent aux théoriciens de nouvelles limites qui invalident ou confortent les modèles proposés." Dans cette étude, l’exactitude apportée a été fortement augmentée. C'est ce qui en fait tout son intérêt scientifique.

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