
Actualisé le 15-09-2014 à 7:10/ De fortes perturbations sont attendues demain sur les vols Air France en raison d'un mouvement de grève d'une semaine, du lundi 15 septembre au lundi 22 septembre (60% de grévistes ce lundi). L'aéroport Nice Côte d'Azur, à travers les liaisons Nice-Paris CDG et Orly notamment (6 A-R contre 18 pour la navette Nice-Paris Orly, 3 AR contre 6 pour Nice Paris CDG), sera fortement impacté par ce mouvement lancé par deux syndicats de pilotes de ligne. Air France précise que les vols opérés "par un avion d'une autre compagnie, dont HOP, KLM et Delta, ne sont pas concernés".
Sur son site Web, la compagnie Air France, notait ce matin qu'elle pourrait assurer lundi 40% des vols (soit 6 sur 10 vols annulés). Dans l'après-midi, ce pourcentage était légèrement relevé à 48%, soit près d'un avion sur deux. En revanche, il était redouté que la situation soit pire mardi et mercredi avec un plus grand pourcentage d'annulation.
La compagnie conseille ainsi aux passagers qui ont un billet sur un vol effectué avec un avion Air France entre le 15 et le 22 septembre 2014, de reporter leur voyage "entre le 23 et le 30 septembre 2014 inclus, sans frais, dans la limite des places disponibles" ou de bénéficier d'un avoir valable un an sur Air France ou KLM, ou encore, si le vol est annulé ou retardé de plus de 5 heures, de demander le remboursement du billet.
A noter que la concurrence ne reste pas les bras croisés. Easyet, a annoncé hier samedi 13 septembre le déploiement "de plus de 1.000 sièges sur les vols au départ de Paris et à destination de Nice et Toulouse, pour parer les difficultés que pourront rencontrer les voyageurs". La compagnie aérienne à bas coûts affrètera un avion supplémentaire et augmentera le nombre de vols. Elle a également ajouté qu'elle "réévaluera les besoins en fonction de l'évolution de la situation en début de semaine prochaine" et que "la compagnie se tient prête à poursuivre cet effort le temps nécessaire".
Cette grève des pilotes d'Air France, qui risque d'être la plus longue depuis 1998, se joue sur un redéploiement low cost d'Air France autour de sa filiale Transavia. Si les pilotes ne sont pas opposés à cette stratégie, en revanche le désaccord porte sur leur statut. Ces derniers craignent notamment que le projet ne soit la porte ouverte à "l'externalisation des emplois" et à un "dumping social", avec des pilotes sous contrats de droit étranger. Ils réclament aussi la constitution d'un groupe unique de pilotes sous contrat Air France pour les avions de plus de 100 sièges, groupe qui opérerait pour toutes les marques (Air France, Hop! et Transavia).
- Lire sur WebTimeMedias : "Air France : menace de grève d'une semaine du 15 au 22 septembre"