Jean-Marc Pastorino, un "technique" à la tête de Nice-Matin

Posté ven 11/09/2015 - 15:01
Par admin

Ancien directeur technique de Nice-Matin, Jean-Marc Pastorino a été nommé Pdg par le Conseil de surveillance de la SCIC, suite au départ brutal de Robert Namias pour une question de gouvernance. Le nouveau Pdg est encadré par trois directeurs généraux (Alain Cantone, Denis Carreaux et Pascal Jacquesson). La nouvelle direction a pour mission de remettre à plat les comptes de l'entreprise et de rechercher des leviers de diversification.

Jean-Marc Pastorino, un "technique" à la tête de Nice-Matin

Jean-Marc Pastorino, 58 ans, est le nouveau Pdg de Nice-Matin. Ce cadre de l'imprimerie en charge des rotatives, directeur technique de Nice-Matin, puis directeur général depuis la reprise du groupe par ses salariés, a été nommé à ce poste hier soir par le Conseil de surveillance de la SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif), suite au départ brutal la semaine dernière de Robert Namias sur un problème de gouvernance. Les 16 membres du conseil, salariés actionnaires et personnalités extérieures, ont cependant opté pour une situation "transitoire" (il ne s'agit cependant pas d'un intérim), tandis que le Pdg sera encadré par trois directeurs généraux pour une direction collégiale : Pascal Jacquesson, déjà directeur général et responsable des systèmes informatiques, Denis Carreaux, directeur des rédactions et Alain Cantone, directeur logistique et commercial.

Il a été bien précisé en effet qu'il ne s'agissait pas d'un intérim. Le mot "transitoire" a un sens. Il signifie que cette situation peut devenir pérenne, ou s'arrêter en cas de nouveaux problèmes de gouvernance. Un premier point d'étape sera fait ainsi le 30 janvier 2016. Le nouveau Pdg termine en fait le mandat de son prédécesseur, Robert Namias, qui était d'une durée de deux années, c'est-à-dire jusque fin 2016. A l'échéance de l'exercice, soit le nouveau Pdg sera confirmé, soit un recrutement sera lancé. Ce qui n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour.

La nouvelle direction compte s'attaquer d'abord à une "remise à plat des comptes de l'entreprise", ainsi que Jean-François Roubaud, président du Conseil de surveillance, l'a déclaré à l'AFP. C'est sur ce point que le désaccord avec Robert Namias s'était creusé, les salariés, désormais propriétaires de l'entreprise, estimant que sa gestion manquait de transparence et que leur Pdg menait la barque trop seul avec le directeur financier, Laurent Gareau, qui est mis à l'écart et terminera son CDD à la fin de l'année.

Autre mission assignée à la direction opérationnelle : établir une vraie stratégie d'entreprise et trouver des leviers de diversification. Un effort sera fait notamment pour que l'imprimerie puisse adresser de nouveaux marchés (c'est un point, celui de l'imprimerie, qui avait été au cœur du rachat du groupe l'an dernier, le coût d'impression du journal ayant été estimé beaucoup plus élevé que la moyenne de la presse quotidienne régionale). En vue aussi, l'ouverture sur le numérique, le groupe ayant notamment pu toucher 600.000 euros du fonds Google pour un projet numérique qui doit sortir d'ici la fin de l'année.

Reste que la trésorerie reste fragile, même si Nice-Matin dispose d'actifs conséquents (notamment des droits à construire importants autour de son siège du boulevard du Mercantour à Nice). En témoignent la demande faite au personnel d’étaler le paiement du 13e mois en décembre ainsi que le moratoire en cours de négociation avec la Région PACA pour le remboursement d'un prêt de deux millions d’euros qui avait été accordé à l’automne 2014.

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