Qui seront dimanche les cinq sénateurs des Alpes-Maritimes?

Posté ven 26/09/2014 - 11:10
Par admin

Qui seront les nouveaux sénateurs des Alpes-Maritimes ? Dans le département, 2.000 grands électeurs éliront 5 sénateurs. On découvrira leurs noms après-demain, à l'issue des élections sénatoriales qui auront lieu dimanche 28 septembre (le vote se termine à 15 heures et les résultats seront proclamés à partir de 18 heures). Si seul le scurtin apportera la réponse, on connait en revanche déjà les noms de celles et ceux qui sont dans la course, les candidatures ayant été déposées avant le vendredi 12 septembre à 18 heures.

Actuellement, le département est représenté par cinq sénateurs qui ont été élus en 2008 : quatre font partie du groupe UMP (Colette Giudicelli, Jean-Pierre Leleux, Hélène Masson-Maret, qui a succédé à René Vestri à la suite de son décès et Louis Nègre). Marc Daunis, maire de Valbonne, le cinquième sénateur dans un département marqué à droite, appartient au groupe socialiste et apparentés.

Dimanche, les "grands électeurs" auront à choisir entre huit listes. Chacune comporte 7 noms (5 candidats pour les 5 postes de sénateurs attribués au département et 2 suppléants). Mais, hors la liste UMP qui peut espérer placer trois, quatre, voire cinq candidats, dans les autres listes, seule la tête de liste peut espérer entrer au Palais du Luxembourg.

Emmenée par Dominique Estrosi-Sassone, conseillère municipale de Nice et conseillère générale des Alpes-Maritimes, la liste UMP pèsera lourd dans le département. Elle espère bien d'ailleurs remporter le grand "chelem", c'est-à-dire les cinq postes. Ce serait beaucoup plus qu'en 2008, la liste UMP officielle n'ayant alors, au grand dam du groupe, remporté que trois sièges (Colette Guidicelli, Jean Pierre Leleux et Louis Nègre). René Vestri, il faut se le rappeler, avait conquis son siège contre l'UMP avec lequel il était entré en dissidence, tandis qu'avec Marc Daunis, la "gauche" plaçait un sénateur dans le fief UMP et reprenait en quelque sorte la place qu'avait tenue au Sénat Pierre Laffitte, le père de Sophia Antipolis.

La liste officielle UMP qui comporte deux sénateurs sortants (Colette Guidicelli et Louis Nègre) et deux autres nouveaux entrants (Henri Leroy, maire UMP de Mandelieu, conseiller général et Danielle Tubiana, conseillère régionale UDI, adjointe au maire de Grasse) ne sera pas non plus cette fois seule en piste à droite. Elle sera "challengée" par une liste "parallèle" menée sous l'étiquette "la voix des territoires" par un autre sénateur sortant, Jean-Pierre Leleux, ancien maire de Grasse, et par une liste de droite "dissidente" qu'Olivier Bettati, conseiller général et conseiller municipal niçois a monté avec Hélène Masson-Maret, la sénatrice sortante en n°2. Pas sûr dans ces conditions que le grand chelem soit possible.

A gauche, sénateur PS sortant, Marc Daunis parviendra-t-il à conserver son siège? La question se pose. La gauche ne bénéficie actuellement pas de vents favorables et de plus elle attaque cette élection divisée. Le sénateur-maire de Valbonne conduit une liste PS-PRG-MRC élargie (elle a été ouverte aux sans étiquettes). Mais deux autres listes de gauche sont dans la course : celle du Front de gauche menée par le conseiller régional PC antibois Gérard Piel et celle d'Europe Écologie-Les Verts avec Annabelle Jaeger, conseillère régionale.

Quant aux deux autres listes, ce sont celles du Front national emmenée par Lydia Schénardi, la patronne du FN 06, et celle de Debout la République du Mentonnais Thierry Giorgio.

Voir les 8 listes en présence dans les Alpes-Maritimes et les candidats sur le site Web du Sénat

Alors qui?

Au petit jeu des pronostics, il est possible de dire, sans beaucoup de risque de se tromper que les trois premiers de la liste UMP officielle seront les prochains sénateur(e)s des Alpes-Maritimes : dans l'ordre Dominique Estrosi-Sassone, Louis Nègre et Colette Guidicelli. La bataille a d'ailleurs été rude lors des investitures entre Henry Leroy, le maire de Mandelieu et Louis Nègre pour savoir qui des deux figurerait en seconde place. Louis Nègre l'a emporté. L'entrée au Sénat d'Henry Leroy, quatrième sur la liste, est aussi devenue plus incertaine. Elle dépendra du score qu'obtiendront les listes des sénateurs sortants Marc Daunis et Jean-Pierre Leleux et de celui d'Olivier Bettati.

Dans ce scrutin d'un type très particulier, qui suit une campagne invisible du grand public et prend en compte des notions illisibles comme le quotient électoral et la plus forte moyenne, serait considéré comme le mieux placé pour arriver en quatrième position, Jean-Pierre Leleux. L'ancien maire de Grasse aurait les meilleures chances (hasardons 90%) de retrouver son mandat de sénateur.

Resterait alors une cinquième place qui se disputerait entre Henry Leroy, Marc Daunis et Olivier Bettati. Des trois, c'est le sénateur Marc Daunis (PS) qui objectivement serait le plus menacé. Mais, comme il l'a redit récemment (c'était ce qui s'était produit en 2008), de grands électeurs azuréens votent au-delà de leur appartenance et le bruit court que le même phénomène pourrait se reproduire. Une surprise est donc toujours possible. Mais si l'on raisonne toujours objectivement, la cinquième place de sénateur serait donnée à égalité de chance entre Olivier Bettati (Divers droite), qui rejoue le coup réussi par René Vestri en 2008 et Henry Leroy (UMP). Pile, face ou tranche. Résultat dimanche à 18 heures.

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