Télémédecine : Accelis (Sophia) racheté par MNH Group

Posté ven 05/05/2017 - 16:30
Par admin

La start-up sophipolitaine Accelis (31 personnes, 4,6 M€ de CA), une des quatre sociétés leaders sur le marché de la télémédecine, a été rachetée par MNH Group, la Mutuelle nationale des hospitaliers. Dans le même temps, cette dernière a créé avec Etiam, une autre de ses acquisitions récentes, la société Acetiam qui ambitionne de devenir "le premier groupe européen de télémédecine multi-spécialités".

Télémédecine : Accelis (Sophia) racheté par MNH Group

Un nouveau rachat de start-up sophipolitaine : MNH Group, la Mutuelle nationale des hospitaliers, a acquis l'éditeur et opérateur de télémédecine Accelis, un des acteurs de la filière santé de la Côte d'Azur (le montant n'a pas été communiqué). A partir de ce rachat, MNH Group a créé l'entité Acetiam, qu'il décrit comme "le premier groupe européen de télémédecine multi-spécialités". Partie du secteur des assurances, la Mutuelle nationale des hospitaliers, qui cherche à se développer sur les services, poursuit ainsi une marche forcée pour consolider son positionnement en France et à l'international.

Une des quatre sociétés leaders sur le marché de la télé médecine

Fondée en 2001 à Sophia Antipolis par Sonia et Richard Heymann, Accelis est une entreprise, spécialisée dans l’édition de logiciels informatiques dédiés à l’organisation des activités médicales. Comme le rappelait sur le site de la CCI Nice Côte d'Azur, Patrick Malléa, directeur stratégie, innovation et grands comptes d’Accelis, l’entreprise fait partie des quatre sociétés leaders sur le marché de la télé médecine.

Ses solutions s'adressent à deux types de clientèle : d'une part les établissements de santé, essentiellement publics type CHU, CH, centres de lutte contre le cancer, ainsi que des cliniques et quelques cabinets de radiologie de ville; d’autre part, les groupements de coopération sanitaire régionaux e-santé. Accelis dispose d’une antenne à Lille depuis 2011. Elle compte 31 collaborateurs, dont 20 ingénieurs, et consacre à la R&D 25% de son chiffre d’affaires (4,6 M€ en 2015).

En groupant les utilisateurs des solutions d'Etiam et d'Accelis, Acetiam est ainsi présent "dans un établissement de santé sur 2 sur l'ensemble du territoire national, soit environ 500 établissements, dont tous les CHU et les centres régionaux de lutte contre le cancer" a déclaré Eric Le Bihan, directeur général d'Acetiam et ancien président d'Etiam, interrogé par le site spécialisé Ticsante.com. En rendant les plateformes de télémédecine d'Etiam interopérables avec celles d'Accelis la couverture en services de télémédecine pourra être assurée pour près de 50% de la population française.

L'essor inéluctable de la télémédecine

Pour NMH, qui est engagé dans un fort développement par croissance externe depuis 2014, cette acquisition d'Accelis intervient moins de 3 mois après une prise de participation majoritaire dans Etiam, un autre opérateur de télémédecine qui vient donc d'être regroupé avec Accelis pour former Acetiam. Mais d'autres rachats majeurs ont marqué cette volonté de développement. A noter ainsi les rachats du groupe de presse Profession Santé (incluant Le Quotidien du médecin), du site d'information Hospimedia, du site de prise de rendez-vous médical en ligne KelDoc, et de la société PG Promotion, organisatrice de la Paris Healthcare Week. Une belle succession d'emplettes.

La stratégie qui la sous-tend ? Répondre à l'essor indispensable de la télémédecine. En plein développement depuis 2010 en France, c'est une solution face aux grands enjeux sanitaires comme la baisse de la démographie médicale ou encore l’inégalité d’accès aux soins. La transformation des systèmes de santé par la pratique de la télémédecine, estime MNH, est aujourd’hui une réalité et une tendance inéluctable d’amélioration des services de santé en France : meilleure qualité des soins, réponse à des demandes de soins croissantes, décloisonnement ville-hôpital, amélioration du suivi des patients, réduction des dépenses de santé.

Autant de technologies à mettre en jeu pour lesquelles la Côte d'Azur et sa filière santé ainsi que Sophia Antipolis et ses "pépites" du logiciel peuvent apporter bien des ressources.

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