Immobilier : la baisse des prix enclenchée également sur la Côte!

Baisse? Pas baisse (ou pas encore)? C'est l'une des questions centrales aujourd'hui du marché immobilier. Elle est posée sur la Côte d'Azur, à Paris où les derniers chiffres des notaires parisiens ont confirmé le début de la baisse, comme partout en France. La présentation des statistiques FNAIM Côte d'Azur pour le premier trimestre 2013 était aussi attendue sur ce terrain des prix. Ce qui ressort des données présentées, c'est que la baisse a bien été globalement enclenchée également sur la Côte d'Azur, mais sans réelle glissade : 0,5% à 2% de moins sur un an en moyenne dans le 06 avec quelques disparités.

Baisse légère, mais générale

"C'est la première fois depuis dix ans, que la moyenne des prix sur un an est négative", souligne aussi Frédéric Pelou, président de la FNAIM Côte d'Azur. Cannes et son bassin, où les prix avaient flambé, accuse un peu plus (-0,78% sur un an avec un prix au mètre carré des appartements revendus de 4.750 €, mais -6,5% sur 2 ans). Menton (-1,75% sur un prix de 4.602€ le m2), Nice (-0,75% sur 4.127€ le m2), Antibes (0,52% sur 4.537€): tous les bassins sont en baisse, très légère. Mais en baisse.

Attention cependant signale Frédéric Pelou, à l'intention de ceux qui y verrait le début d'une chute libre. "Cannes mis à part, les pourcentages de négociation sont en baisse et les prix fléchissent très légèrement, bien qu’il soit encore trop tôt pour en conclure à une tendance durable". Ceci étant, les freins structurels à la baisse des prix de l’immobilier sont si importants dans les Alpes Maritimes que l’on ne pourrait s’attendre qu’à un ajustement extrêmement lent, voire très localisé sur certains produits (résidences secondaires de milieu de gamme), si même il avait lieu". 

La FNAIM met cependant en exergue, quelques secteurs géographiques qui montrent un regain d’activité encourageant : Cagnes sur Mer, Saint Laurent du Var et Nice Nord essentiellement. "Il s’agit surtout d’acquéreurs en résidence principale ayant différé leur projet l’année dernière, dans l’attente d’une baisse des prix qui n’est pas intervenue, et qui sont "passés à l’acte" estime la fédération. Quant à l'évolution sur 2013, c'est l'incertitude avec un pari qui est plutôt fait sur une stagnation des prix.

Fermetures d'agences immobilières à la hausse : +25% sur un an

Reste que, pour les professionnels, l'ambiance est toujours plus que morose avec au 1er trimestre 2013 une baisse du volume des reventes d’environ 15 % par rapport au 1er trimestre 2012, lui-même déjà pénalisé par l’alourdissement de la taxation des plus-values immobilières, entré en vigueur le 1er février 2012. Résultat : les fermetures d'agences immobilières s'accélèrent. De 150 à 200 fermetures ont été enregistrées ces derniers mois, selon Frédéric Pelou et une augmentation de fermetures de 25 % en janvier 2013 par rapport à janvier 2012.

Il est vrai que l’envolée des prix entre 1998 et 2011 a suscité bien des "vocations". Elle a participé à l’ouverture de nombreuses nouvelles agences. Entre 2002 et 2007, leur nombre a augmenté de 25 %. "Beaucoup pensaient alors qu'ils avaient trouvé un eldorado, mais la crise et le ralentissement des transactions ont eu raison de ces nouveaux venus. D'autre part, face à un cru 2013 qui s'annonce mauvais, beaucoup d'agents ont également anticipé leur départ à la retraite", note encore le président de la FNAIM Côte d'Azur, qui plaide pour un renforcement de la formation et de l'encadrement des professionnels de l'immobilier.

• Voir les chiffres de la FNAIM Côte d'Azur pour le 1er Trimestre 2013 (Pdf)