Open Sky se présente au MIPIM comme le nouvel âge de Sophia

Posté ven 17/03/2017 - 16:40
Par admin

Un centre commercial azuréen de plus à la porte ouest de la technopole ou le signal architectural et urbanistique d'un Sophia Antipolis 2.0? Pdg de la Compagnie de Phalsbourg, Philippe Journo défend cette seconde option. Projet qu'il qualifie de particulièrement "disruptif", Open Sky, pour lui, est bien plus qu'un centre commercial et annonce le deuxième âge de la technopole.

Open Sky se présente au MIPIM comme le nouvel âge de Sophia

"Pourquoi ajouter 96.000 m2 (6 fois la surface de Carrefour !) et reproduire à proximité du Parc départemental de la Valmasque des commerces de type courants qui existent déjà à proximité ?" C'est l'un des arguments de la pétition en ligne contre le projet Open Sky à l'entrée Ouest de Sophia Antipolis, pétition qui a déjà recueilli près de 8.000 signatures sur le site Change.org. Ce fort mouvement de rejet de la population locale est ressenti également à travers les réactions des internautes suite à l'article de WebTimeMedias présentant les grands éléments du projet lors de son apparition en avant-première au Mapic de Cannes en novembre.

Hier, au MIPIM, c'est ce projet d'Open Sky qui était mis en avant sur le stand de Sophia Antipolis avec une présentation aux professionnels de l'immobilier. L'occasion pour Jean-Pierre Mascarelli, président-délégué du Symisa (Syndicat Mixte de Sophia Antipolis) de présenter les bons chiffres d'activité et d'emploi de la technopole. L'occasion aussi pour le sénateur Marc Daunis de Valbonne et pour le promoteur, Philippe Journo, Pdg de la Compagnie de Phalsbourg spécialisée dans les entrées de ville, d'apporter des précisions mais aussi de défendre l'opération en la repositionnant dans un nouvel âge de la technopole de Sophia Antipolis.

Philippe Journo : un ensemble qui préfigure la technopole de demain

Philippe Journo n'y va d'ailleurs pas par quatre chemins. "Sophia Antipolis a été une innovation majeure qui a vieilli. Nous considérons qu'il est temps de lancer Sophia Antipolis 2.0. S'il n'y a pas d'investissement, l'urbanisme de la technopole deviendra vite obsolète. Ce que nous voulons faire avec Open Sky ? Ce n'est pas un centre commercial. Nous nous trouvons à l'entrée de Sophia Antipolis et nous voulons placer un signal fort de Développement Durable."

"Je tiens à rappeler que nous ne construisons pas dans la forêt. Le terrain sur lequel nous nous installons est celui de la centrale à béton et d'une station-service polluée. En revanche, nous apportons un investissement de 250 M€ et allons créer 1.200 emplois. Nous ne cherchons pas à concurrencer Cap 3000 et Polygone Riviera. Ce que nous voulons faire c'est autre chose qui n'a d'ailleurs pas d'équivalent en France. La compagnie de Phalsbourg est connue pour ses projets disruptifs. Nice avec le projet de la gare "Iconic" de la gare Thiers en témoigne. Mais celui de Sophia Antipolis le sera tout particulièrement avec certes des commerces, mais également un lac, un centre d'entertainment à l'américaine, des bureaux. Tout un ensemble qui va préfigurer la technopole des années 2020, 2030 et 2040."

Marc Daunis : un rééquilibrage de l'activité commerciale sur l'ouest des AM

Marc Daunis, de son côté, a mis en avant, un rééquilibrage de l'activité commerciale sur l'ouest du département face au renforcement de l'attractivité de Cap 3000 et de Polygone Riviera. L'ancien maire de Valbonne (il reste adjoint délégué aux grands projets) a insisté aussi sur tout ce qui était prévu en matière d'environnement et de Développement durable (gestion des eaux, création d'un réseau de chaleur sur Sophia, aide aux circuits alimentaires courts, type AMAP). D'autre part, la ZAC des Clausonnes permettra de financer d'importants travaux routiers (20 M€ prévus) qui devraient permettre de fluidifier la circulation dans ce secteur.

Pas sûr cependant que ces arguments puissent convaincre les ardents détracteurs. Les travaux, quant à eux sont prévus pour démarrer à la fin de l'année. Mais ils devront cependant attendre la levée d'un recours qu'a déposé Altarea Cogedim, le propriétaire de Cap 3000.

Les chiffres d'Open Sky

Sur une emprise de 11 hectares de la ZAC des Clausonnes, partie Valbonne de la technopole, le projet Open Sky représente environ 100.000 m2 de surfaces de plancher dont 60.000 m2 de surfaces commerciales, 10.000 m2 consacrés aux loisirs et à la restauration, 20.000 m2 de bureaux, 10.000 m2 d'hôtel (ce sera un Hilton comme pour le projet de la gare Thiers à Nice que mène également la Compagnie de Phalsbourg) et 2.800 places de parkings.

Sur le stand de Sophia Antipolis, devant la maquette d'Open Sky, de gauche à droite, Philippe Journo, Marc Daunis et Jean-Pierre Mascarelli.

Ajouter un commentaire