Sénat : la liste UMP officielle rate le grand chelem dans le 06

Posté lun 29/09/2014 - 06:15
Par admin

Dominique Estrosi-Sassone, Louis Nègre et Colette Guidicelli (liste officielle UMP), Jean-Pierre Leleux (UMP parallèle) et Marc Daunis (PS) sont les nouveaux sénateurs des Alpes-Maritimes pour 6 ans. Déception pour Henry Leroy en quatrième position sur la liste officielle UMP et pour Olivier Bettati (Divers Droite) battu d'un cheveu par Marc Daunis qui créé une nouvelle fois la surprise. Comme en 2008.

Il y en a deux qui ont dû boire la soupe à la grimace hier soir à la publication des résultats des sénatoriales : c'est Henry Leroy, le maire de Mandelieu La Napoule et Olivier Bettati, conseiller général et conseiller municipal de Nice. Henry Leroy, parce qu'en quatrième position de la liste officielle UMP dans les Alpes-Maritimes (il avait beaucoup bataillé pour être en seconde position à la place de Louis Nègre), il ne sera pas sénateur. Avec 852 voix (42,92 % des 1985 grands électeurs votants), la liste conduite par Dominique Estrosi-Sassone ne remporte que trois sièges de sénateur sur cinq. Comme en 2008. Sont donc élus pour 6 ans les trois premiers de la liste UMP officielle, Dominique Estrosi-Sassone, Louis Nègre et Colette Guidicelli, ces deux derniers étant sénateurs sortant.

La grimace aussi pour Olivier Bettati parce qu'il perd l'élection d'un cheveu, et arrive juste derrière, à trois voix près de Marc Daunis, le maire PS de Valbonne qui aurait bénéficié du soutien bien dosé de certains grands électeurs de droite.

La belle revanche de Jean-Pierre Leleux, sénateur sortant UMP, écarté de la liste officielle

Comme les observateurs du microcosme politique azuréen l'avaient pressenti, Jean-Pierre Leleux, ancien maire de Grasse, sénateur sortant, écarté de la liste officielle, a pris une belle revanche. Avec 430 voix (21,66 % des suffranges) sa liste "La voix des territoires" remporte un siège. Le sien. Il est donc réélu au Sénat.

Quant au cinquième sénateur, ce sera donc Marc Daunis. Il retrouve lui aussi son siège, mais d'extème justesse (236 voix et 11,89 %) battant de 3 voix à peine le suivant, Olivier Bettati, divers droite (233 voix et 11,74 %) dont la liste était activement soutenue par Michèle Tabarot, la député-maire du Cannet, UMP tendance Jean-François Copé.

Le tacle réussi sur Olivier Bettati

Objectivement la réélection du maire PS de Valbonne était très menacée dans un département fortement marqué à droite et plus particulièrement plus solide fief UMP de France. Cela d'autant plus que deux autres listes de gauche avaient été montées par le Front de Gauche et les écologistes. Mais une rumeur insistante disait que de grands électeurs de droite étaient gentiment incités à voter Marc Daunis pour écarter le dissident de droite Olivier Bettati. Ceux qui y ont cru et prédisaient une surprise ont vu juste. Au-delà de la simple mathématique (il a fait une centaine de voix de plus que sa réserve naturelle), c'est bien le calcul politique qu'il fallait privilégier dans l'analyse. L'UMP 06 ne s'est pas faite avoir deux fois. Si elle avait laissé passer René Vestri en 2008, elle n'a pas manqué le tacle sur Olivier Bettati en 2014.

Quant au résultat final, c'est finalement beaucoup de bruit pour peu de changement. Sur les cinq sénateurs azuréens, une seule nouvelle tête : celle de Dominique Estrosi Sassone. Dans le quintette azuréen au Sénat, l'adjointe au maire de Nice, ex-épouse de Christian Estrosi, prend le relais d'Hélène Masson-Maret. Cette dernière suppléante de René Vestri était devenue sénatrice à la suite de son décès en cours de mandat. Elle concourrait de nouveau en seconde position sur la liste de son gendre Olivier Bettati mais, des cinq sortants, se retrouve désormais la seule écartée des ors du Palais du Luxembourg.

Au plan national : la droite retrouve la majorité et le FN entre au Sénat

Sur le plan national, deux choses à retenir des sénatoriales qui se sont jouées hier avec le renouvellement de la moitié des mandats de sénateurs (174) : la droite reprend la majorité au Sénat qu'elle avait perdue en 2011; deux candidats du FN en PACA, David Rachline, maire de Fréjus et Stéphane Ravier dans le 7e secteur de Marseille, entrent au Sénat. Une entrée historique puisque c'est la première fois qu'un membre du FN accède au Sénat dans l'histoire de la 5ème République.

Au décompte des sièges, réalisé par le quotidien Le Monde :

  • L'UMP est à 145 sièges. Elle progresse de 12 sièges (23 gagnés, 11 perdus)
  • L'UDI est à 38 sièges (8 gagnés, 2 perdus). L'UMP pour obtenir la majorité au Sénat (la barre étant à 174 pour un nombre de 348 sénateurs français) devra donc composer avec l'UDI
  • Le Parti socialiste redescend à 112 sièges. Il a certes remporté 8 sièges mais en a perdu 24. Ce n'est pas la Berezina, mais quand même un net recul.
  • Le groupe RDSE (gauche démocratique) est à 12 sièges (7 de perdus). Aie
  • Le PCF a 18 sièges (3 perdus)
  • EELV reste stable à 10 sièges.
  • Le FN gagne 2 sièges.

Restent 11 non-inscrits qui peuvent par la suite regagner des formations politiques.

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