Antibes : le monde merveilleux des Contes Chinois
Le monde merveilleux des Contes Chinois s’invite vendredi et samedi à Antibes avec un spectacle né de la rencontre de la compagnie Le théâtre de NéNéKa avec le peintre et illustrateur chinois Chen Jiang Hong qui s’est longé dans ses racines pour trouver l’inspiration afin d’illustrer deux histoires lumineuses Le Prince tigre et Le Cheval magique de Hans Gan. Deux histoires mise en scène de manière à ce que la scène se transforme en grand livre animé avec la volonté de reproduire l’intimité d’une lecture qu’on ferait à un enfant le soir au coucher.
Le Prince tigre, premier des deux merveilleux contes chinois proposés à Anthéa (DR)
Anthéa, le nouveau théâtre d’Antibes, présente vendredi et samedi Contes Chinois, un spectacle proposé par la compagnie Le théâtre de NéNéKa dirigée par François Orsoni. Un spectacle né de la rencontre avec le peintre et illustrateur chinois Chen Jiang Hong, qui vit et travaille à Paris depuis 1987 et s’est plongé dans ses racines pour trouver l’inspiration afin d’illustrer deux histoires lumineuses Le Prince tigre et Le Cheval magique de Hans Gan dans lesquelles il est question de la place de l’art dans le monde, de la force de la transmission et de la difficulté de vivre avec ses différences fussent-elle des dons. D’une manière poétique et métaphorique, ces deux histoires racontent Chen, son héritage culturel et sa propre expérience. Dans Le Prince tigre, le spectateur est entraîné au cœur de la forêt profonde où la Tigresse pleure la mort de ses petits tués par des chasseurs. Depuis, elle rôde autour des villages, le cœur empli de haine et de chagrin. Un soir, elle détruit les maisons, dévore les hommes et les bêtes. Le pays est plongé dans la terreur et le roi consulte la vieille Lao Lao qui lui indique que la seule manière d’apaiser la colère de la tigresse est de lui donner son fils unique. Le roi et la reine ont le cœur brisé mais vont accompagner le petit aux abords du territoire de la Tigresse…
La scène transformée en grand livre animé
Pour mettre en scène ce conte, François Orsoni a utilisé les illustrations du livre de Chen, chacun des tableaux étant projeté à l’échelle du théâtre. La scène devenant alors une sorte de livre ouvert avec des pop-up géants jaillissant du sol. Les images se figent pour raconter et pour suspendre le temps, tandis que le regard du spectateur recherche des détails et rentre dans l’image. Pour le second conte Le Cheval magique de Hans Gan qui parle d’un enfant qui va vers la peinture comme salut dans la vie, le procédé utilisé est différent avec le peintre Chen qui entre en scène et agit directement sur la narration en dessinant l’action à l’encre de chine. Son trait fin, rapide et incisif devient le moteur du récit, servi par une caméra qui agrandit le dessin sur l’écran de projection qui couvre l’ensemble du plateau. L’image s’anime tandis que la poésie est partout, dans chacun des dessins mais aussi dans les histoires dont le rythme est lent, comme pour s’opposer à la profusion d’images que produit et consomme notre monde. Ces superbes Contes Chinois qui vous entraîne dans un monde merveilleux constituent une expérience unique à vivre absolument, pour les petits (à partir de 6 ans), mais aussi pour les grands.
Contes Chinois – Mise en scène de François Orsoni – Illustrations de Chen Jiang Hong – Anthéa – 260 avenue Jules Grec à Antibes – Vendredi 31 mai et samedi 1er juin à 20h30.
