Gnutella et le combat du logiciel libre (Le Monde)

Eh oui. Le nom de "Gnutella", le célèbre logiciel de P2P qui reprend le flambeau du non moins célèbre "Napster", a bien été choisi parce qu'il faisait allusion à une marque de pâte à tartiner. Une pâte à la noisette et au cacao dont les fondateurs de Gnutella étaient "fans". C'est l'anecdote que raconte dans une interview au quotidien "Le Monde" Jerry Nicholas, 26 ans, ancien étudiant de l'université Paris-Dauphine et co-fondateur de Gnutella World. Mais, ajoute Jerry Nicholas, comme il s'agit d'un logiciel "libre", la signification se rapproche plus maintenant de GNUtella, GNU (de Gnu is Not Unix) étant le symbole du "libre".C'est là d'ailleurs tout le combat en cours que mène Gnutella et son réseau. Dans la tradition des "hackers" et de la culture d'ouverture et de communauté du Web, Gnutella suit le chemin de Linux et se trouve placé dans les mains des développeurs du monde entier. Ils peuvent y apporter chacun leur touche et continuer à le faire vivre, même si les fondateurs étaient obligés d'arrêter. L'interview "Gnutella, c'est le pouvoir au peuple !" éclaire cette formidable aventure d'un web "ouvert" aux créateurs et pas seulement aux puissances financières.