Grenoble : investissement record dans les puces "nanométriques" (Le Monde)

La région de Grenoble va se renforcer considérablement dans la microélectronique. La récente annonce de l'alliance conclue entre trois concurrents majeurs (le franco-italien STMicroelectronics, l'américain Motorola et le néerlandais Philips) dans la recherche sur les puces de nouvelles générations a de quoi réveiller le secteur : l'investissement qui sera réalisé (2,8 mds EUR d'ici 2007) est le plus gros investissement industriel des dix dernières années en France. Le Monde note que "ce programme de recherche entraînera la création de 1.500 emplois directs dans l'usine STMicroelectronics de Crolles (Isère) et de 4.500 emplois indirects dans la région (voir l'article Alliance sans précédent en France de trois géants de l'informatique). Pour Christian Pierret, le ministre délégué à l'industrie cité par le quotidien, il s'agit d'"une opportunité unique de se placer comme le premier pôle européen de l'industrie des semiconducteurs, et l'un des premiers mondiaux".Le projet est mené par Motorola, Philips et STMicroelectronics avec un quatrième partenaire asiatique, le Taiwanais TSMC, numéro un mondial de la sous-traitance de semi-conducteurs. La recherche portera sur les puces "nanométriques" (la génération actuelle est gravée à 0,13 micron, la future génération descendra à 0,09 micron). "Ces nouveaux processeurs se retrouveront sur tous les "systems on a chip" qui constituent le coeur des décodeurs, des téléphones portables, des périphériques d'ordinateur et des équipements automobiles, principaux débouchés des trois fabricants". Les premiers prototypes devraient sortir à la fin de cette année tandis que la production commencera au deuxième trimestre 2003. Cette formidable montée en puissance de la région grenobloise sur les puces de nouvelle génération ne devrait pas manquer d'intéresser Sophia Antipolis qui dispose d'un fort potentiel recherche et développement en microélectronique.