L'Inria veut accélérer le transfert à destination des PME innovantes

Posté ven 05/06/2009 - 05:40
Par admin

L'Inria veut accélérer le transfert à destination des PME innovantes

Promouvoir le transfert technologique à destination des PME dans cinq grands domaines économiques : c'est la volonté que l'Inria (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) affirme à l'occasion du Salon Européen de la Recherche et de l’Innovation (SERI) qui se déroule à Paris, Porte de Versailles, du mercredi 3 au vendredi 5 juin. Ce potentiel d'accélérateur de croissance que représente la recherche publique est illustré autour des présentations de neuf équipes de recherche et d’une société de technologies issue de l’INRIA. Trois de ces équipes sont basées à l'Inria Sophia : DEMAR (Déambulation et mouvement artificiel) avec David Guiraud, PULSAR (Système de perception d'interprétation et d'apprentissage pour la reconnaissance d'activités) avec Monique Thonnat, AOSTE (Modèles et méthodes pour l'analyse et l'optimisation des systèmes temps réel embarqués) avec Robert de Simone.

 

Les cinq domaines de transfert privilégiés

 

Depuis sa création en 1967, l’INRIA a pour ambition de concilier excellence scientifique et transfert vers le monde économique et la société est-il expliqué. Via de nombreux partenariats avec des industriels et la création d’entreprises issues de technologies développées à l’Institut, une expertise du transfert a été développée qui devrait être mise encore plus au service des PME innovantes. Cela alors que les sciences et technologies du numérique représentent un secteur clé pour la compétitivité des entreprises dans de nombreux secteurs. L’Inria a ainsi identifié cinq domaines de transfert privilégiés : santé, sciences de la vie, biotechnologie ; énergie, transport, développement durable ; télécoms, réseaux et multimédia ; édition de logiciels, systèmes embarqués ; aéronautique, défense, spatial et sécurité.

 

Une évolution de la politique de transfert de l'Inria

 

Il s'agit là d'une stratégie nationale de l'Inria qui associe vision globale du transfert et actions de terrain. Le paysage des aides publiques a beaucoup évolué ces dernières années. L’émergence des pôles de compétitivité et la mise en place d’un espace européen de soutien à l’innovation sont propices au développement du transfert de la recherche publique vers le monde économique. Dans ce contexte, l’Inria a choisi de faire évoluer sa politique de transfert et réaffirme ainsi sa mission de valorisation de la recherche publique dans le domaine des sciences et technologies du numérique.

 

Fort de son expérience l’Institut promeut une vision globale du transfert qui permet de décliner la démarche adéquate à chaque opportunité de transfert entre le monde de la recherche et le monde économique :

  1. Le transfert des connaissances : qui passe essentiellement par des projets de recherche partenariale, dans le cadre de partenariats stratégiques avec de grands acteurs industriels.
  2. Le transfert des compétences : qui s’effectue par la diffusion d’une expertise scientifique auprès des entreprises ou par la mobilité des personnels.
  3. Le transfert de technologies : qui prend des formes variées telles que la concession de licences, la diffusion de logiciels libres, la standardisation ou la création d’entreprises via sa filiale INRIA-Transfert en cours d’évolution par ailleurs.

Aujourd’hui, la priorité de l’Institut est d’amplifier le transfert vers les PME innovantes, quelle que soit la forme de ce transfert. Pour ce faire, l’Inria s’appuie sur son ancrage territorial, l’implantation de ses huit centres de recherche dans sept grandes régions de France. Au cœur des écosystèmes régionaux de recherche et d’innovation, les centres de l’Inria s’impliquent dans la dynamique des pôles de compétitivité et ce, depuis leur création en 2005. Pour multiplier les synergies avec les différents acteurs de l’innovation dont les PME locales, l’Institut veut aller plus loin. Pour cela il met en place différents dispositifs et fait évoluer son organisation.

 

DEMAR, PULSAR et AOSTE : trois équipes de Sophia pour illustrer la nouvelle stratégie

 

Au SERI de Paris, les trois équipes de l'Inria Sophia, illustrent les potentiels dans trois des cinq domaines ciblés.

> L'équipe DEMAR pour la "Santé, sciences de la vie, biotechnologie". Améliorer le quotidien de certains handicapés moteurs en restaurant le mouvement de leurs membres paralysés, tel est l'objectif de la stimulation électrique fonctionnelle (FES). Pour optimiser l’efficacité de cette technique, l’équipe DEMAR s’y intéresse sous plusieurs aspects : modélisation, commande, synthèse et analyse de mouvement, interface patient, stimulateurs implantés, capteurs.

 

> L'équipe PULSAR pour le "Développement durable : énergie, transport et environnement". Spécialiste de l’interprétation sémantique et en temps réel de scènes observées par des capteurs, l’équipe PULSAR participe à un projet visant à détecter automatiquement et de manière précoce des bioagresseurs dans les cultures sous serre sans pesticides. Elle a ainsi développé un prototype de système automatique de surveillance qui montre en temps réel l’évolution de contamination d’une serre par des bioagresseurs.

 

> L'équipe AOSTE, dans l'"Edition de logiciels, systèmes embarqués". Les travaux réalisés par AOSTE visent à garantir le bon fonctionnement de programmes qui doivent s'exécuter dans un temps borné tout en minimisant les ressources matérielles. Ces programmes sont embarqués sur des avions, des téléphones portables, des automobiles, etc. Par exemple, entre le moment où un conducteur appuie sur la pédale de frein et celui où son véhicule s'arrête, de nombreux calculs doivent être effectués par le programme avant un certain délai. Pour cela, on utilise plusieurs processeurs dont on cherche à minimiser le nombre.

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