Où en est Alcatel ?: une analyse dans La Tribune

Posté lun 03/06/2002 - 00:00
Par admin

Mais qu'arrive-t-il donc à Alcatel, un des groupes emblématiques de la nouvelle économie française ? Pourquoi le titre d'une société superbement placée sur toutes les composantes de la révolution Internet (fibre optique, satellite, ADSL, etc) a perdu 87% de sa valeur depuis son plus haut du 4 septembre 2002 à 97 euros ? Pour éclairer la descente aux enfers de l'un des cinq grands équipementiers mondiaux (mais selon les analystes la descente a été pire pour les autres comme Lucent, Nortel, Marconi), une analyse de La Tribune signée Pierre de Beauvillé. L'article "Alcatel panse ses plaies et attend la reprise" fait le point sur les perspectives du groupe après l'éclatement de la bulle internet et la plongée du secteur télécoms. Quelques chiffres résument l'ampleur du désastre : "le cabinet UBS Warburg prévoit pour 2002 un recul de 26 % des investissements mondiaux en téléphonie fixe. En 2003, les opérateurs de téléphonie ne devraient investir que 115 milliards de dollars contre 180 en 2000".Alcatel, certes, a réagi en réduisant les coûts, en se désengageant de certaines activités, en se concentrant sur le "cœur du cœur de son métier", en diminuant son endettement. Le temps des épreuves ne semble cependant pas totalement terminé. "De fait, le prochain relais de croissance du secteur résidera dans la généralisation des connexions haut débit, telles que le câble, l'ADSL ou l'UMTS, chez le consommateur final. Mais la pénétration de ces technologies, emblématiques de la maturité d'Internet, reste encore confidentielle en Europe", estime La Tribune.Avec une conclusion quant à l'évolution de la valeur en bourse. "Quels que soient les efforts du groupe pour assainir ses comptes et clarifier sa stratégie, seuls des signes clairs d'une reprise du marché des télécoms pourront inciter les analystes et les grands courtiers à redevenir positifs sur la valeur Alcatel. Ceux-ci restent dans leur grande majorité extrêmement prudents sur le secteur. Les révisions des perspectives de croissance de Lucent ou de Nortel ne laissent pas présager de reprise à court terme". Reste le long terme. La pérennité du groupe n'étant pas remise en cause, l'héritier de la Compagnie Générale d'Electricité, totalement recentré sur les télécoms, garde l'avenir pour lui.

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