Mimosa : le "soleil d’hiver" s’exporte bien

Importé d’Australie par les anglais dans les années 1880 durant lesquelles il a fait son apparition à Cannes sur la colline de la Croix des Gardes, le mimosa est depuis devenu l’un des symboles de la Côte d’Azur et s’est propagé sur l’Ouest du département, en particulier dans le triangle délimité par Mandelieu, Tanneron et Pégomas où serpente la fameuse « Route d’Or ». Une route qui permet d’observer à la fois des espèces de mimosa sauvage (800 espèces différentes sont recensées), ainsi que des plantations de mimosa. Le mimosa s’est en effet si bien acclimaté à notre région que sa production est vite devenue une activité professionnelle dont la pleine saison se situe entre la fin décembre et début mars.

Passage obligé en forcerie

Des la fin des années 1920, des wagons entiers de mimosa quittaient la gare de La Napoule pour le Nord de la France et l’étranger, au point que les mandolociens décidèrent, en 1931, de rendre hommage à cette fleur en créant la Fête du Mimosa, devenue l’un des grands événements hivernaux de la Côte d’Azur. Aujourd’hui encore, 90% de la production azuréenne s’exporte, principalement vers la Hollande, la Russie et les pays scandinaves pour qui, au milieu de la grisaille de l’hiver, cette fleur à la couleur jaune d’or représente le soleil de la Côte d’Azur. Une fleur vendue confectionnée en bouquets après un passage en forcerie où le mimosa, récolté alors que ses glomérules n’ont pas encore fleuri, va s’épanouir dans une ambiance humide et chaude et subir un traitement pour que sa durée de vie de floraison en vase soit la plus longue possible.