Sophia : feu vert pour la relance d'Elaiapharm

Posté lun 05/02/2001 - 00:00
Par admin

Le Tribunal de commerce de Grasse a accepté le plan de relance de l'ancien laboratoire Glaxo-Wellcome, l'un des leaders du pôle santé azuréen en règlement judiciaire depuis octobre 1999.

Une bonne nouvelle pour Elaiapharm, l'ancien laboratoire Glaxo-Wellcome à Sophia Antipolis : son plan de relance a été accepté la semaine dernière par le Tribunal de Commerce de Grasse. La société (120 employés actuellement contre 180 il y a deux ans et 120 millions de chiffres d'affaires) avait été mise en règlement judiciaire en octobre 1999. Elle dispose ainsi d'une nouvelle chance. Sans doute la dernière. Patrick Meilières, président du Directoire, aura finalement réussi à éviter que le laboratoire, qui dispose de surfaces de locaux importantes et de droits à bâtir ne finisse en opération immobilière avec, à la clé, la suppression des emplois.Le plan de relance adopté se décline en plusieurs points. Un : le recentrage sur les activités de 'façonnage'. Le laboratoire avait misé sur les médicaments génériques pour voler de ses propres ailes quand le groupe Glaxo-Wellcome avait décidé de quitter le site sophipolitain. Une stratégie qui avait montré ses limites. Elaiapharm va cèder ses produits pharmaceutiques. Il se concentrera désormais sur le façonnage (liquides, crèmes, comprimés, production stérile pour ampoules) et travaillera pour le compte de sociétés pharmaceutiques. Ce qu'il fait d'ailleurs déjà actuellement pour Glaxo Wellcome et Pfizer qui lui assurent plus des quatre cinquièmes de son activité.Deux : le volet financier. Le passif de 113 millions de francs a été ramené à 61 millions de francs par abandon partiel de créances. Il sera étalé sur sept ans et 40 millions de francs seront injectés pour la commercialisation des produits et un renforcement de l'équipe dirigeante (un nouveau directeur général, Philippe Dubost, a déjà été nommé). Le capital détenu par 3i (34% des parts), le Britannique, leader européen du capital risque, sera repris par un investisseur privé.Trois : la commercialisation des locaux et des droits à bâtir qui ne sont pas essentiels à l'activité. Elaiapharm a ainsi déjà loué 1.000 m2 à Opt(e)way (85 employés), start-up spécialisée dans la cartographie pour mobiles, et 1.400 m2 à Nusil Technology, fabricant de silicone. Elaiapharm devrait également louer un de ses grands entrepôts à un opérateur en télécommunications et céder 6.000 m2 de droits à bâtir à un promoteur pour la construction de bureaux. L'acceptation du plan de relance devrait d'autre part débloquer plusieurs gros contrats de façonnage qui restaient en attente, tandis que Glaxo Wellcome maintiendra pour un an un volume de dix millions d'unités. Après une trop longue période d'incertitude, les conditions semblent désormais réunies pour qu'Elaiapharm puissent enfin sortir du tunnel.

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