Nice Côte d'Azur : Jean-Christophe Picard (PRG) tacle Patrick Allemand (PS)

Posté sam 29/05/2010 - 12:45
Par admin

Petite passe d'arme autour de la décision de l'opposition de ne pas siéger dans la commission d’appel d’offres de la Communauté urbaine Nice Côte d’Azur. Patrick Allemand, le Président du groupe "Socialistes, Verts et Républicains" (la nouvelle appellation du groupe "Changer d'ère" dans lequel ne figurent plus les élus communistes) a annoncé en effet récemment ce refus et en a donné les raisons dans un communiqué. Jean-Christophe Picard, président départemental du Parti Radical de Gauche, a tenu à lui répondre, estimant cette décision irresponsable et incompréhensible. Voici son opinion (voir ci-contre l'article "Nice Côte d'Azur : l'opposition ne siègera pas à la Commission d'Appel d'Offres").

 

"Mais qu’est-ce que c’est que cette opposition ? Patrick Allemand vient d’annoncer que l’opposition qu’il dirige refuse de siéger dans la commission d’appel d’offres de la Communauté urbaine Nice Côte d’Azur. Il s’explique : « La place et les responsabilités de l’opposition, ce n’est pas Monsieur Estrosi qui les détermine. Ce n’est pas où et quand Monsieur Estrosi le décide ! »

 

Cette décision est irresponsable et incompréhensible… Irresponsable, tout d’abord, car la commission d’appel d’offres est la commission la plus importante de la Communauté urbaine ; elle permet notamment de contrôler le bon usage de l’argent public. L’affaire du marché truqué portant sur la maîtrise d’œuvre du tramway, en 2005, montre d’ailleurs l’importance de contrôler ce qu’il s’y passe. Par conséquent, il est scandaleux d’apprendre que des élus qui ont accepté de siéger au conseil communautaire - en empochant, au passage, 1 000 euros de plus par mois – refusent, aujourd’hui, d’assumer leurs responsabilités les plus élémentaires !

 

C’est également une décision doublement incompréhensible. D’une part, parce que, contrairement à ce qu’affirme Patrick Allemand, ce n’est pas Christian Estosi qui détermine « la place et les responsabilités de l’opposition » mais le code général des collectivités territoriales. Et ce dernier prévoit que la composition de la commission d’appels d’offres « doit respecter le principe de la représentation proportionnelle » (articles L2121-22 et L5211-1)."

 

"D’autre part, parce que la même opposition, non seulement siège déjà à la commission d‘appel d’offres de la ville de Nice, mais elle en a accepté la présidence ! Or, cette commission est, dans les faits, de plus en plus vidée de sa substance puisque l’essentiel des compétences de la ville a été transféré à l’échelon intercommunal. C’est donc désormais dans la commission d’appel d’offres de la communauté urbaine que l’opposition doit siéger pour être utile ! "

 

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