Marché immobilier : les tendances en Europe

Posté jeu 25/09/2003 - 00:00
Par admin

Risque de flambée en Autriche, en Suède et en Grande Bretagne, optimisme en Espagne, en Finlande et en Irlande, ralentissement en Belgique, au Portugal et aux Pays-Bas, attentisme en France, Grèce, Suisse et Allemagne : une étude d'ERA France donne le ton dans l'Union.

La flambée des prix de l'immobilier va-t-elle se poursuivre ? Ou, au contraire, va-t-elle déboucher sur une crise avec baisse des prix ? Quelles sont les tendances dans les autres pays européens ? Un point non négligeable sur la Côte d'Azur où les achats étrangers et particulièrement européens représentent une bonne partie des ventes de neuf. Ce sont là autant de questions auxquelles a cherché à répondre ERA, premier réseau d'agences immobilières en Europe (1 100 agences dans 14 pays) à travers une grande enquête portant sur l'état et la conjoncture du marché européen de l'immobilier.Cette enquête, lancée à l'initiative d'ERA France et managée par la Direction européenne du réseau, a été menée auprès des masters franchisés de chaque pays à qui étaient confiées la collecte et la synthèse des informations émanant de leurs agences. L'ensemble des réponses a ensuite été analysé en fonction de facteurs économiques, tels que les risques de chômage ou la baisse des taux de crédit, par exemple. Ce travail a permis d'obtenir une étude unique en Europe, puisque c'est la première fois qu'un réseau de cette importance au plan européen recoupe toutes les données du marché. L'analyse porte sur le prix moyen des logements, le nombre total de logements par pays, le pourcentage de propriétaires, le nombre de transactions effectuées. Elle permet également de déterminer la part de marché des professionnels, les taux de crédits et de frais d'actes jusqu'au nombre d'internautes susceptibles de rechercher un bien par Internet. Voici ce que l'on peut retenir de ce tour d'horizon européen.Parts de marché des agences : 55% en moyenne. Certes, des pics à 90% sont observés en Grande-Bretagne, en Irlande et aux Pays-Bas, mais des résultats très décevants pour les agents immobiliers sont obtenus en Allemagne avec un petit 30%, juste devant la Suisse (25%). La France se situe dans la moyenne avec 45% de parts de marché. On serait tenté de penser que le pourcentage de parts de marché est proportionnel au taux de rémunération des agences. En fait, il n'en est rien. Par exemple, en Grande Bretagne, les agents immobiliers ne touchent que 1.5% de commission, contre 3% en Allemagne et 6% en France qui détient le plus fort taux de rémunération.64,62% de la population est propriétaire de son logement. Le record du nombre de propriétaires revient à l'Irlande avec un taux de 85%, alors que ce pays présente des taux de prêt et d'actes notariés élevés (respectivement 6% et 5.5%), mais la forte concentration de population en zone rurale explique en partie le choix des Irlandais à investir massivement dans la pierre. Etonnant également le taux de 41% en Allemagne qui se place avant dernier au classement (juste devant la Suisse 34.6%), mais assez loin derrière la France (55%) ou l'Espagne (82%). Avec un parc immobilier de 140 millions de logements pour 416.646 millions d'habitants, l'Europe a réalisé 4.230.522 transactions immobilières dont 708 000 en France. Les 84.580 agences européennes emploient 142.540 agents et négociateurs.L'avenir ? La tendance générale du marché est divisée. Il n'y a pas en effet une tendance générale en Europe. Mais des tendances diverses suivant les pays de l'Union.- Risque de flambée des prix : en Autriche (à cause de la demande très forte), Suède, Grande Bretagne- Optimisme : en Espagne (mais attention au taux élevé d'endettement des ménages - 53% - qui préoccupe le gouvernement et pourrait être un frein aux acquisitions de biens), Irlande (qui constate une stabilisation des prix des logements) Finlande (grâce notamment à une forte utilisation d'Internet par les moins de 30 ans) et Luxembourg qui compte sur l'ouverture de l'Europe à de nouveaux pays pour voir les achats de biens augmenter dans son pays.- Net ralentissement : au Portugal (récession économique), Belgique (forte difficulté pour l'obtention des prêts), Pays Bas (chute des transactions à cause d'une augmentation du taux de chômeurs et de la récession économique - prix avec des tendances à la baisse après une réelle flambée des prix)- Attentisme : En France (légère baisse de l'activité au 1er semestre 2003, même si le nombre de transactions est relativement stable), Grèce (prix à la baisse car surcharge d'offres par rapport aux demandes), Suisse (difficultés à prévoir notamment dans la vente des résidences du centre ville, estimées trop chères), Allemagne (le niveau de transaction est constant, les prix des logements ont baissé légèrement).

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