Très Petites Entreprises : les "tops" et les "flops" de 2008

Posté lun 04/05/2009 - 05:40
Par admin

Très Petites Entreprises : les "tops" et les "flops" de 2008

Quelles sont les petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services qui ont bien marché en 2008 ? Celles qui, au contraire, ont reculé? Réponse avec l'enquête réalisée par l'observatoire de la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés) en partenariat avec le groupe Banque Populaire. Secteur par secteur, profession par profession, elle offre un tour d’horizon des "tops" et des "flops" de 2008.

 

Première constatation : globalement l'activité des TPE a reculé. Les effets de la crise. Toutes activités confondues, en 2008, le chiffre d’affaires des petites entreprises enregistre une progression de seulement 0,6%. Comparativement à l’année 2007 (+3%), le taux d’accroissement de l’activité des TPE affiche un recul spectaculaire : -2,4%. Sur les 12 secteurs analysés, 6 sont en régression et 3 connaissent une hausse d’activité inférieure à 1%. Seul l’artisanat du bâtiment réalise une croissance significative : +4,4%.

Dans ce contexte tourmenté, le commerce de détail alimentaire (+2%) et les métiers de la santé (+1,2%) réalisent des performances médiocres, mais cependant largement supérieures au taux moyen de croissance.

 

Les Tops

 

  1. Les entreprises de travaux publics : +8,7%. C’est la plus forte progression d’activité dans le secteur du bâtiment. Après une année 2007 décevante (-6,8%), les entreprises de terrassement et travaux publics retrouvent enfin le chemin de la croissance. Même si, globalement, les chantiers ont diminué en volume en 2008.
  2. Les plombiers chauffagistes : + 7,7%. En deuxième position, les plombiers chauffagistes réalisent une belle performance. Le chiffre d’affaires de la profession enregistre une hausse trois fois plus importante qu’en 2007 (+2,6%). C’est la seule activité (hors TP) orientée à la hausse dans l’artisanat du bâtiment.
  3. Les électriciens : +5,9%. En net recul par rapport à l’année 2007 (+8,5%), les électriciens conservent toutefois un niveau d’activité largement supérieur au taux moyen de croissance. Même s’ils n’échappent pas au ralentissement observé sur la plupart des activités d’entretien- réparation, les professionnels de l’électricité résistent bien à la crise.

 

En forme

 

Les autres professions dont le chiffre d’affaires est en hausse par rapport à l’année 2007 et supérieur au taux d’accroissement moyen 2008 (+0,6%) :

  • Les crémiers fromagers : +2,4% (contre -1,1% en 2007)
  • Les entreprises de vente et réparation automobile : +2,3% (contre +1,6% en 2007)
  • Les tabacs journaux et jeux : +2% (+0% en 2007)
  • Les bouchers charcutiers : +2,1% (contre +2% en 2007)
  • Les prothésistes dentaires : +1,4% (contre +0,1% en 2007)
  • L’alimentation générale : +1,5% (contre +1% en 2007)

 

Les Flops

 

  1. Les agences immobilières : -14,6%. Déjà sérieusement affaiblie par la conjoncture en 2007 (+3,7% seulement), l’activité des agences immobilières s’effondre en 2008. Après des années de croissance euphorique, la chute des transactions a frappé de plein fouet les petites structures indépendantes. Les gros réseaux ne sont pas épargnés : 3000 à 3500 agences risquent de fermer leurs portes en 2009 selon Orpi Immobilier.
  2. Les magasins de bricolage : -9,6%. Pris en tenaille entre les chaînes spécialisées et l’offre de la grande distribution, les détaillants indépendants d’articles de bricolage cèdent du terrain à la concurrence. Et peinent à se repositionner sur un marché pourtant dynamique. Résultat : un chiffre d’affaires en très net recul par rapport à l’année 2007 (+7%).
  3. Les commerces de vaisselle-verrerie-faïence : -8,4%. La dégringolade amorcée (il y a quelques années déjà) se poursuit dans ces points de vente. L’activité perd à nouveau deux points en 2008 (-6,3% en 2007). Le ralentissement de la consommation et la concurrence des enseignes expliquent en partie cette mauvaise performance. Mais le déficit d’image dont souffrent ces magasins et la faible valorisation de leurs atouts marketing doivent aussi être pris en considération.
  4. Les carreleurs : -3,8%. C’est la plus forte baisse d’activité dans le secteur du bâtiment. +15,3% en 2007, -3,8% en 2008. Un sérieux coup dur pour les professionnels de la céramique et des faïences dont les carnets de commandes se dégradent rapidement quand la conjoncture est incertaine. Particulièrement sensible aux retournements de tendances, l’activité pourrait cependant redémarrer tout aussi vite.
  5. Les transporteurs de marchandises : +0,1%. Après une excellente année 2007 (+10,8%), les petites entreprises spécialisées dans le transport routier de marchandises ralentissent nettement l’allure. Confrontée à une réduction préoccupante d’activité, la profession paye un lourd tribut à la crise. Et envisage l’avenir avec inquiétude : plus de 40 000 emplois pourraient disparaître en 2009 selon la Fédération nationale du transport routier (FNTR).

Dans le rouge aussi : les commerces de vêtements enfants (-0,9% contre +8,4% en 2007), les taxis et ambulances (+2,4% contre +8,7% en 2007).

 

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