Jean Leonetti dans ses nouveaux habits de ministre

Posté lun 04/07/2011 - 13:33
Par admin

Si son nom avait souvent été évoqué lors des précédents remaniements ministériels, à l’arrivée le Député Maire d’Antibes était toujours resté aux portes du gouvernement. Cette fois, à l’occasion du remplacement de Christine Lagarde qui a provoqué un petit jeu de chaises musicales, Jean Leonetti a été nommé jeudi dernier Ministre des Affaires Européennes. De retour sur ses terres antiboises, il nous a accordé un entretien exclusif pour nous faire part de ses premières impressions et évoquer les grands dossiers qui l’attendent.

Jean Leonetti dans ses nouveaux habits de ministre

 

Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez appris votre nomination au gouvernement ?

Paradoxalement un peu de surprise car je pensais que mon tour était passé, mais en même temps beaucoup de fierté pour Antibes, pour la communauté d’agglomération et pour les Alpes-Maritimes qui retrouvent un ministre dans son territoire. En même temps, on pouvait difficilement me proposer quelque chose qui corresponde plus à mes engagements car je suis depuis longtemps un pro européen  qui pense que l’Europe est un espace de protection des peuples et de démocratie qui constitue un modèle pour l’ensemble des peuples. Donc d’avoir cette mission comble tous mes espoirs.

Quand avez-vous appris votre nomination ?

C’est François Fillon qui m’a appelé mercredi matin pour me faire cette proposition que j’ai accueillie avec enthousiasme puis, dans l’après midi, le Président de la République m’a appelé pour me féliciter et pour me donner une petite feuille de route pour l’année qui vient qui s’annonce difficile mais passionnante.

Justement, quels sont les premiers grands dossiers auxquels vous allez vous atteler ?

Evidemment la situation de la Grèce qui est préoccupante et qui amène la France à jouer un rôle majeur dans la défense de notre monnaie. Il y a également l’élargissement de l’Union de l’Européenne à la Croatie, puis maintenant la Serbie qui frappe à la porte de l’Europe. Autre dossier, celui de l’espace Schengen qui implique une a une action importante sur la sécurisation des frontières et la gestion des flux migratoires. Donc beaucoup de sujets qui, avec la politique agricole commune et la sécurité sanitaire sur l’ensemble de l’Europe, sont au cœur des préoccupations de nos concitoyens.

C’est votre talent de négociateur qui est à l’origine de votre nomination ?

Le Président de la République et le Premier Ministre me font confiance en disant que je suis un homme de consensus et qu’à l’Europe il faut trouver des consensus parfois difficiles. Nicolas Sarkozy m’a aussi dit que, bien sûr, tout le monde pense que je devrais être Ministre de la Santé, mais qu’il y a toujours un petit danger à être le spécialiste de quelque chose et que souvent l’action politique devait être détachée du technique pour avoir la lucidité nécessaire pour défendre l’intérêt général.

Le poste de Ministre des Affaires Européennes nécessite beaucoup de déplacements à l’étranger, comment allez vous concilier cette mission avec la gestion de la ville d’Antibes ?

J’ai la chance de succéder à Laurent Wauquiez qui est aussi un élu local et qui avait organisé son ministère pour que les déplacements se fassent essentiellement entre le mardi et le jeudi. Donc les habitudes sont prises. Lundi j’irais à Strasbourg au Parlement européen, mercredi je rencontrerais mon homologue allemand à Berlin et j’organiserais mon temps pour que les fins et les débuts de semaine soient consacrées à ma ville et à mon territoire car je pense qu’il est très important de conserver une vision locale, tout en menant en même temps une mission nationale et internationale.

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