Scanner corporel : l'expérimentation lancée à l'aéroport !

Posté lun 24/09/2012 - 09:16
Par admin

Plusieurs fois annoncée puis repoussée, l'expérimentation d'un scanner corporel est lancée aujourd'hui lundi 24 septembre à 10 heures au Terminal 1 de l'aéroport Nice Côte d'Azur. Elle se poursuivra jusqu'au 31 décembre et permettra d'évaluer ce qu'il peut apporter aussi bien en termes de facilitation pour les passagers que de performance en matière de sûreté.

Scanner corporel : l'expérimentation lancée à l'aéroport !

Oui. Non. Stop and go pour le scanner corporel à l'aéroport de Nice Côte d'Azur. Le lancement d'une expérimentation d'un scanner de sûreté utilisant la technologie des ondes millimétriques, plusieurs fois annoncé puis successivement repoussé, avait refait surface récemment avant l'annonce d'un nouveau report. Mais cette fois de courte durée. Aujourd'hui le départ semble bien être le bon pour des tests de scanner corporel à l'aéroport international.

Le feu vert donné vendredi avec effet dès lundi

Vendredi, la préfecture avait donné le vert. Avec effet presque immédiat. Le scanner de sûreté sera déployé, à titre expérimental, dans le terminal 1 de l’aéroport de Nice à partir du lundi 24 septembre à 10 heures, soit aujourd'hui, et cela jusqu’au 31 décembre 2012. L’évaluation de cette expérimentation est basée sur une vingtaine de critères (techniques, gain de rapidité, perception des passagers et des personnels) est-il ajouté.

Il s'agit de "confirmer la valeur ajoutée en termes de sûreté de ce dispositif par des évaluations menées en conditions réelles", explique la préfecture. "Expérimenter ce procédé en condition réelle au poste d’inspection filtrage d’un aéroport permettra d’en évaluer les impacts tant sur le plan opérationnel pour les agents de sûreté qu’en termes de facilitation pour les passagers et de performance en matière de sûreté".

Le passager peut refuser son utilisation

Le scanner de sûreté est un dispositif de contrôle permettant de détecter la présence d’objets, métalliques ou non, sur le passager. La technologie utilisée est basée sur l’émission d’ondes millimétriques réfléchies par l’eau contenue dans le corps humain. Les objets qui interfèrent avec cette réflexion font apparaître une alarme sur une figure générique représentant une silhouette humaine, permettant ainsi à l’agent de sûreté de demander au passager la remise de l’objet et de pratiquer une palpation de sûreté localisée.

Après avoir invité le passager à pénétrer dans le scanner de sûreté, un agent de sûreté aéroportuaire analyse les données fournies par l’équipement. Ainsi il est en mesure de vérifier, sans même toucher le passager, qu’il ne porte aucun objet prohibé dissimulé sous ses vêtements. Tous les passagers adultes et enfants aptes à rester debout et immobiles les bras levés dans la position indiquée pendant 2 secondes sont invités à utiliser le scanner de sûreté. Cependant, le passager peut refuser son utilisation. Il sera alors invité à rejoindre la file d’attente dédiée aux contrôles effectués à l’aide du portique classique de détection de masses métalliques, qui seront complétés par une palpation manuelle de sûreté.

Des assurances quant au respect de l'intimité

La première génération de scanner corporel avait soulevé un tollé général, les passagers estimant alors que leur intimité ne serait pas respectée. Objection prise en compte. Ce système, qui garantit un haut débit de passage, devrait mieux respecter l’intimité de la personne grâce à l’absence totale de prise d’image, est-il souligné. "Les endroits du corps ou pourraient être dissimulés des objets non déclarés sont en effet signalés sur une figure générique représentant la silhouette humaine. Il n’est donc plus nécessaire, comme c’était le cas pour la première génération de scanners de sûreté, de faire analyser par un opérateur une image reconstituée du corps du passager", note la préfecture.

Autre argument balayé, celui d'un danger pour la santé. "Les ondes millimétriques ne traversent pas la peau, mais sont réfléchies par l’eau qu’elle contient", poursuit la préfecture."L’innocuité de ce dispositif a été confirmée, en 2008, par une évaluation indépendante de l’Apave (organisme privé d’évaluation disposant d’une expertise reconnue dans le domaine) et, en 2010, dans un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (aujourd’hui dénommée Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)". En route donc pour un galop d'essai du scanner corporel qui devrait avoir au moins l'avantage d'accélérer le passage en zone d'embarquement sans abaisser les critères de sécurité.

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