Buying-partner.com pourra-t-il renaître de ses cendres ?

La place de marché électronique des achats généraux, lancée en janvier 2000 à Sophia Antipolis, a été mise en liquidation le 6 novembre dernier. Mais plusieurs salariés ont déposé une offre de reprise des actifs auprès du Tribunal de Commerce de Grasse pour la faire repartir.

C'est fini pour Buying-partner.com, la place de marché électronique des achats généraux d'entreprise qui avait été lancée en octobre 2000 à Sophia Antipolis. C'est fini tout au moins pour la version 1 de cette start-up qui aura été l'une des dernières à tenir sur ce créneau très meurtrier des places de marché européennes. A la suite du redressement judiciaire prononcé le 1er juillet dernier avec à la clé quatre mois d'observation, la société fondée par Brice Graillot et Andreas Woywode, n'a pas pu assurer sa survie (voir dans SN.com l'article du 1er octobre 2002 "Start-up : Buying-Partner se bat pour sa survie"). Sa liquidation a donc été décidée par le Tribunal de Commerce de Grasse, le 6 novembre dernier.Un carnet de commandes bien rempliPourtant le dernier mot n'est peut-être pas encore dit. Les salariés tentent en effet actuellement une opération de reprise de la société défunte. Ils espèrent ainsi pouvoir relancer sous une autre forme et sans doute un autre nom la place de marché qui, en près de trois années, aura su donner vie à son concept et surtout acquérir une clientèle solide.Buying-Partner n'est en effet pas morte faute de clients. La start-up qui a su rester concentrée sur son créneau d'activité, qui s'est bien structurée, qui a monté une plate-forme logicielle lui permettant d'assurer des services innovants, a aussi réussi à gagner quelques beaux contrats et à fidéliser quelques grands comptes. "Mais nous n'avons pas la trésorerie suffisante pour assurer ces contrats, explique Brice Graillot. "Au total, nous n'avons pas levé plus de 4 millions d'euros en deux tours de table, ce qui est peu par rapport à nos concurrents qui ont levé jusqu'à 20 millions d'euros. Jusqu'au bout, nous avons discuté avec des investisseurs suédois qui devaient refinancer la société. Mais nous n'avons pas eu le temps de boucler le dossier avant la fin de la période d'observation."La société, qui avait compté jusqu'à 30 personnes, avait déjà réduit fortement ses effectifs. Elle comptait 15 salariés lors de la liquidation. Des salariés qui continuent à y croire. Un communiqué résolument optimiste avait même été envoyé il y a une dizaine de jours au Journal du Net annonçant que Buying-Partner repartait, racheté par ses employés. L'affaire est certes envisagée. Mais pas encore faite. Certes cinq ou six salariés, voyant que le carnet de commandes était rempli, que les infrastructures logicielles étaient au point, ont bien lancé une proposition de reprise auprès du Tribunal de Commerce de Grasse. Mais la décision du juge qui permettrait cette reprise des actifs et ce redémarrage n'est pas intervenue pour l'instant. Brice Graillot, de son côté, s'est engagé dans une activité de consultant. Mais il est évidemment prêt à aider la nouvelle équipe comme consultant et faire en sorte que la société qu'il a créée puisse renaître de ses centres. Même en d'autres mains. Contact : brice1611@orange.fr