Nice Côte d’Azur en pole position pour les JO d’hiver 2030

Si ce n’était encore qu’un pari hier, la participation des Alpes-Maritimes dans l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver en 2030, se précise. Elle a fait un pas déterminant aujourd’hui avec la décision annoncée cet après-midi par le Comité international olympique (CIO) d'engager une phase de “dialogue ciblé” avec les Alpes françaises. Une annonce qui écarte du même coup les candidatures de la Suisse et de la Suède et qui laisse la France seule candidate en piste. (Photo DR : Isola 2000)

La décision finale ne sera certes officialisée qu’en juillet 2024, juste avant Paris 2024. L'évaluation détaillée du dossier va se poursuivre. Elle s’attachera à la carte des sites proposés, à la sécurité, à l'impact environnemental, au financement, au soutien politique. Mais sauf gros rebondissement, ces JO d’hiver 2030 devraient se tenir dans les Alpes françaises, six ans après les JO d’été de Paris de 2024 et 38 ans après les JO d’hiver d’Albertville de 1992.

S’il elle n’a attiré aujourd’hui que peu d’attention, c’est que cette candidature s’est jouée très vite. Le dossier a été monté en moins de six mois par les deux régions, la Provence-Alpes-Côte d’Azur que pilote Renaud Muselier et l’Auvergne-Rhône-Alpes présidée par Laurent Wauquiez et il a été déposé le 7 novembre dernier. La promesse a été faite de Jeux “sobres et responsables” avec l’utilisation de 95% de sites déjà existants. Seule Nice construirait une patinoire. Le budget global a été évalué à 1,5 milliards d’euros.

Quatre sites principaux ont été retenus. Le Pôle Nice Côte d'Azur serait chargé du ski cross, du Snowboard cross, du curling, du patinage artistique, du short track et du hockey. Le Pôle Briançonnais, au dessus de Gap, s’occuperait des épreuves snowboard et freestyle. Les deux autres pôles en Auvergne-Rhône-Alpes sont celui de Haute-Savoie entre Alberville et Chamonix (biathlon et ski de fond) et de Savoie, proche de Val d’Isère, avec notamment les épreuves de ski alpin, saut et combiné.

L’annonce de la décision du CIO a été saluée par Charles Ange Ginesy. "Je me réjouis de voir Nice et Isola pressenties comme communes hôtes de certaines épreuves des JO d’hiver, une première depuis Albertville en 1992 ! Après 2024 et les JO d’été à Paris, le monde aura, à nouveau, les yeux rivés sur la France et les Alpes-Maritimes” a déclaré le président du Département. Quant à Christian Estrosi, président de la Métropole, il a convié en soirée les médias à l’annonce en direct des villes présélectionnées pour l’organisation de ces JO.