Semaine du Cerveau : éthique, cerveau et Intelligence artificielle à l'ouverture

Quelque 34 événements à l'affiche de la Semaine du Cerveau 2022 sur la Côte d'Azur. Programmée du 14 au 20 mars, elle démarre le samedi 12 mars par une conférence inaugurale sur le thème ""Éthique, Cerveau et Intelligence Artificielle : un réseau d’explications ?".

Semaine Cerveau

C'est reparti pour une plongée dans le cerveau, son potentiel et ses mystères. La Semaine du Cerveau 2022 se déclinera du 14 au 20 mars en 34 événements sur la Côte d'Azur dont la grande majorité en présentiel (ce n'était pas le cas ces deux précédentes années Covid). Organisée au national par la Société des neurosciences française et localement avec l’appui de l’Université Côte d’Azur (UCA), le CNRS et l'Inserm, cette semaine démarre par une conférence inaugurale "Éthique, Cerveau et Intelligence Artificielle : un réseau d’explications ?", le samedi 12 mars de 17 à 19 heures, Pôle Culturel Auguste Escoffier de Villeneuve-Loubet (salle Kénin).

Les "biais algorithmiques", un enjeu d'éthique en IA

Comment les algorithmes IA peuvent-ils nous aider à prendre des décisions et à mener certaines tâches complexes dans notre vie quotidienne si les décisions que les IA nous proposent sont des décisions biaisées ? Cette question des "biais algorithmiques" (un enjeu d'éthique et d'équité en Intelligence artificielle) sera traitée par Serena Villata, chercheuse au CNRS au laboratoire I3S, Directrice Scientifique Adjointe du 3IA Côte d’Azur et titulaire de la chaire 3IA sur l’argumentation artificielle pour les humains.

Quels sont les biais présents dans les applications IA et comment éviter ces biais, les gérer ? Pour l'exemple, Amazon en 2015 avait arrêté d'utiliser une IA d'aide au recrutement car elle discriminait les CV de candidats féminins du fait d'un data set d'apprentissage biaisé. Cette conférence sera suivie d’une table ronde avec des chercheur(e)s, apportant un point de vue économique et juridique sur cette question des biais. Elle sera animée par le Dr Florence Tressols, cheffe de projets numériques & intelligence artificielle à la MIA (Maison de l'Intelligence Artificielle) et réunira Dr Frédéric Marty, chercheur CNRS au GREDEG, CNRS-Université Côte d’Azur et Julie Charpenet, doctorante en droit, Institut 3IA Côte d'Azur, programme de recherche Deep Law for Tech (DL4T).

Les apports de  l'économie comportementale

Le sujet ? L’économie comportementale a pu étudier, notamment grâce aux apports de la psychologie, de nombreux biais dans les décisions humaines. Ces biais peuvent conduire à des décisions qui ne vont pas dans le sens d’un comportement rationnel maximisateur de l’utilité que l’on prête à l’homo oeconomicus. Des architectures de choix trompeuses peuvent être développées pour exploiter ces biais et conduire les individus à prendre des décisions contraires à leurs intérêts. On parle alors de dark patterns.

Le recours à l’intelligence artificielle peut aussi faire craindre le développement d’architectures de choix trompeuses augmentées, en ce qu’elles pourraient être à la fois plus personnalisées et dynamiques, en ce qu’elles pourraient s’adapter au comportement observé. Il s’agit donc dans le cadre de cette intervention de présenter les biais décisionnels, la façon dont ils peuvent être exploités au détriment des utilisateurs de services numériques et finalement les éventuelles contre-mesures qui peuvent être développées.

Ajouter un commentaire