Benjamin Ferré, l'ancien élève qui a convaincu SKEMA de se lancer dans la course au large

Alors élève de SKEMA Business School, Benjamin Ferré s'était fait connaître comme le "SKEMA Globe Stopper", à l'issue d'un long périple en stop pour retrouver les alumni de l'école dispersés dans le monde. Passionné par la mer, il avait alors embrayé dans la course au large. Mais aujourd'hui, c'est le "graal" qu'il veut toucher en se préparant pour le Vendée Globe 2024. Une aventure dans laquelle SKEMA l'accompagne en tant que sponsor. Une "première" pour l'école.

C'est une histoire assez extraordinaire que celle de Benjamin Ferré, celui qui aujourd'hui fait entrer SKEMA Business School, son ancienne école, dans l'aventure de la course au large. Dans le milieu des années 2010, alors élève de SKEMA (il est sorti diplômé du Programme Grande Ecole en 2015), il s'était distingué comme "SKEMA Globe Stopper". Profitant d'une année de césure, il avait entrepris un tour du monde, caméra embarquée, en stop et en solitaire à la rencontre des diplômés SKEMA partis travailler à l'étranger. Sous le titre "Le monde à portée de pouce", il en avait tiré un documentaire retraçant son périple et ses belles rencontres.

A l'assaut de "l'Everest des mers"

Infatigable, il était vite reparti en 2016 sur un nouveau challenge : traverser l’Atlantique à la voile pour rejoindre la Martinique, en complète autonomie énergétique et sans l’aide d’aucun logiciel de navigation. S'il n'était pas encore aguerri à la haute mer, il s'est alors engagé à fond dans le monde de la course au large et a pu rencontrer ses marins de légende. Une belle amitié, entre autres, s'est tissée avec Jean le Cam (et son équipe) et l'a amené à pousser aujourd'hui le challenge marin encore plus loin. Au maximum même : le Vendée Globe.

En annonçant son projet, Benjamin Ferré s'en est expliqué avec le brio d'un intervenant TEDx de haut vol. "C’était devenu un secret de polichinelle, un bruit de ponton comme on dit chez les Bretons. Quoiqu’il en soit, je suis super heureux de vous annoncer que je me lance dans une nouvelle aventure : le Vendée Globe ! Celui qu’on appelle l’Everest des mers ; le tour de la planète bleue, seul, sur un géant des mers de 18 mètres … ça parait si fou ! Autant vous dire que ça me donne des petits frissons rien que de l’écrire …  Un tour du monde en solitaire, sans escale, et sans assistance."

"Même diplômé, on ne quitte jamais vraiment son école..."

C'est cette passion et cette volonté de se donner les moyens pour aller jusqu'au bout de ses rêves (même les plus fous) qui a convaincu SKEMA de l'accompagner dans l'aventure. Alice Guilhon, directrice générale de SKEMA s'en est exprimée. "Même diplômé, on ne quitte jamais vraiment son école et Benjamin en est l’exemple concret. Sa personnalité incarne totalement nos valeurs. Son objectif Vendée Globe 2024 fait d’humilité, de transmission et de partage a du sens pour SKEMA en plus d’être une aventure humaine et sportive hors normes. Je suis heureuse que l’école l’accompagne en tant que sponsor".

"En m'autorisant à effectuer seul ce tour du monde initiatique d’un an, un projet fou à l’époque, SKEMA a forgé en moi la confiance. Mon école a été le déclencheur de ma passion pour la découverte du monde. C'est cette aventure, dont j’ai d’ailleurs fait mon métier, qui me conduit aujourd’hui à ce nouveau défi sur les océans," a pu lui répondre en écho Benjamin.

Le soutien de Jean le Cam pour ce saut dans le grand bain

Le voilier du challenge s'appelle "Théophile". Il a porté les couleurs auparavant de MACIF, SMA et Banque Populaire … De solides sponsors. Pour cette nouvelle étape, Monnoyeur, Duo for a job, Huntéo seront aux côtés de SKEMA. Une étape que Benjamin engage avec ferveur mais aussi beaucoup d'humilité.

"C’est le grand saut dans l’inconnu. Mais j’ai la chance d’être accompagné par des grands champions. A commencer par Jean le Cam et son équipe ; il a gardé une âme d’enfant, pimenté de l’expérience du large et n’hésite pas à me donner des cartons rouges en navigation. C’est lui qui avait planté cette petite graine dans un coin de ma tête au retour de la Mini-Transat. Je pense que j’aurais difficilement sauté dans le grand bain sans son soutien ! Et puis Tanguy, le coach qui m’a appris à virer de bord en Mini et ne cesse de me répéter que l’apprentissage est l’art de la répétition. Pierre Brasseur et Gildas Mahé, deux visages de la course au large ont eux aussi rejoint l’équipe pour mutualiser l’apprentissage."

"Je vais faire mon maximum pour tracer discrètement mon petit bonhomme de chemin et me préparer le mieux possible, notamment en participant à la prochaine Route du rhum et Transat Jacques Vabre ! J’ai un peu peur évidement mais je me sens bien entouré et je mesure surtout la chance que j’ai de pouvoir réaliser ce rêve immense ! " Un rêve déjà bien engagé.

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Benjamin Ferré SKEMA

Photo DR : Benjamin Ferré a présenté ses aventures en mer lors de l'inauguration du Campus Grand Paris de SKEMA en mai dernier. Du management à la course au large.

 

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