Cannes : Palme d'Or à Gus Van Sant ("Elephant")

Posté lun 26/05/2003 - 00:00
Par admin

Le palmarès se concentre sur trois films : l'Américain "Elephant" (Palme et Prix de la mise en scène), le Turc "Uzak" de Nuri Bilge Ceylan (Grand Prix et Prix d'interprétation masculine), "Les invasions barbares" de Denys Arcand (Prix du scénario et Prix d'interprétation féminine).

Elaboré sous la pression de la deuxième guerre d'Irak, le 56ème Festival de Cannes qui s'achevait hier soir, restera comme un festival entre parenthèses. Ainsi la presse dans son ensemble a-t-elle estimé que la sélection était très inégale et qu'elle ne laisserait pas un grand souvenir. Une sélection qui a même parfois été vivement critiquée dans plusieurs quotidiens ou magazines étrangers. Pour la remise du palmarès, Patrice Chéreau, le président, et le jury ont choisi d'ailleurs de concentrer l'essentiel des prix sur trois films."Elephant" de Gus Van Sant remporte non seulement la Palme d'Or mais également le Prix de la mise en scène. Le film, tourné avec un petit budget, raconte une journée ordinaire qui tourne au massacre dans un lycée américain (un film inspiré des tueries qui ont ensanglanté plusieurs lycées américains à la fin des années 90)."Uzak" ("Lointain"), du cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, a reçu le Grand Prix, et ses deux acteurs principaux, Muzaffer Ozdemir et Mehmet Emin Toprak (ce dernier est décédé) emportent le Prix d'interprétation masculine.Troisième film distingué, celui du "coup de coeur" du Festival, "Les invasions barbares" du Canadien Denys Arcand. Il reçoit le Prix du scénario tandis que son actrice principale, Marie-Josée Croze, empoche le Prix d'interprétation féminine.Le cinéma français qui avait été rarement aussi fortement représenté (cinq films en compétition) repart ainsi bredouille. Surprise aussi pour "Dogville" de Lars Von Trier, un film qui figurait parmi les favoris pour la Palme et qui n'a pas été retenu au palmarès ou encore pour "Mystic River", le polar de Clint Eastwood.En revanche, un prix qui marque l'avenir pour la jeune cinéaste iranienne Samira Makhmalbaf. Elle a reçu le Prix du Jury pour "A cinq heures de l'après-midi" (Panj é Asr) et ne devrait pas manquer de faire parler d'elle à Cannes dans les années qui viennent. Voir la totalité du palmarès sur le site officiel du Festival de Cannes.

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