Fondation Sophia Antipolis: Dominique Fache jette le gant!

Posté ven 13/06/2014 - 15:19
Par admin

L'élection de Dominique Fache à la présidence de la Fondation Sophia Antipolis en janvier 2013, en remplacement et à la demande de Pierre Laffitte, avait été accueillie par la CASA comme un passage en force. S'en sont suivis 18 mois de guerre froide CASA-Fondation et le non-versement des subventions. En abandonnant aujourd'hui la présidence, Dominique Fache cherche à calmer le jeu.

Fondation Sophia Antipolis: Dominique Fache jette le gant!

 

Dominique Fache se retire. Il se "sacrifie" et quitte la présidence de la Fondation Sophia Antipolis pour la sauver. Ce matin, le président d'Enel Russie, adoubé en janvier 2013 par Pierre Laffitte, le fondateur de la technopole, pour prendre le relais à la Fondation, a présenté sa démission au Conseil d'administration cherchant ainsi à mettre fin à un bras-de-fer de 18 mois avec la CASA, la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis.

"Une situation de blocage à laquelle je ne m'attendais pas"

Dominique Fache s'en est expliqué. "Quand Pierre Laffitte qui va bientôt avoir 90 ans, m'a demandé de le remplacer à la présidence de la Fondation Sophia Antipolis, j'ai accepté. J'ai passé une grande partie de ma vie ici. Je me suis senti légitime. Mais mon arrivée à la présidence a créé une situation de blocage à laquelle je ne m'attendais pas. C'est une réaction que je comprends assez mal.

Aujourd'hui la Fondation est certes toujours vivante. Mais je ne veux pas qu'elle pâtisse de ce blocage. C'est pourquoi j'ai remis mon mandat ce matin au Conseil d'administration."

La Fondation Sophia Antipolis passée d'une vingtaine de personnes à quatre aujourd'hui

La nomination de Dominique Fache en janvier 2012, n'avait en effet pas été apprécié notamment par Jean Leonetti, le député-maire d'Antibes et président de la CASA, qui avait demandé à Pierre Laffitte d'attendre pour décider de sa succession les résultats d'un audit en cours, audit désormais sorti. Une désapprobation qui s'était traduite sur le plan financier : la CASA n'a pas versé en 2013 (et pas plus en 2014), les 150.000 euros annuels de subvention qu'elle accordait à la Fondation Sophia Antipolis pour son travail d'animation et de représentation de la technopole à l'international. La CASA avait été suivie par le Conseil général des Alpes Maritimes qui subventionnait lui aussi à hauteur de 150.000 euros. D'où un budget annuel amputé de 300.000 euros.

Du même coup, la Fondation a dû licencier. Elle est passée d'une vingtaine de personnes à … quatre aujourd'hui après le départ en juillet de Jean-Noël Durvy, l'homme des projets européens. Dominique Fache, faute là aussi d'argent, n'a pas pu mettre en application de son côté le plan d'action élaboré lors de son arrivée autour du document "Décodons le futur".

Georges Kayanakis et Michel Ladzunski entrent au Conseil d'administration

"Si c'était ma personnalité qui était la raison du blocage, désormais, cet obstacle est levé", souligne Dominique Fache. Pendant quatre ou cinq jours, il assurera encore les affaires courantes, avant la tenue d'un second conseil d'administration qui devrait repasser, provisoirement la présidence à Pierre Laffitte, le temps de trouver un président "consensuel". Restera encore à trouver quels rôle et moyens financiers, les collectivités accorderont à la Fondation.

Parallèlement au départ de Dominique Fache, la Fondation a fait entrer de nouvelles personnalités à son conseil d'administration ainsi que le suggérait l'audit. Deux entrepreneurs sophipolitains font ainsi leur entrée : Georges Kayanakis, le fondateur d'ASK au titre des Amis de la Fondation et le professeur Michel Ladzunsky (IPCM), qui remplace Paul Camous, au titre des "personnalités compétentes".

La guerre froide CASA-Fondation est-elle désormais terminée? A suivre. La Fondation, de son côté, estime avoir fait une bonne partie du chemin de la réconciliation en retirant...ce qui fachait.

Ajouter un commentaire