Jimmy’s Hall : retour gagnant pour Ken Loach ?

Posté jeu 22/05/2014 - 17:12
Par admin

Nouvelle venue en compétition aujourd’hui au festival de Cannes pour Ken Loach qui présente cette année « Jimmy’s Hall ». Un film dans le prolongement de celui sur la guerre de libération en Irlande qui lui valut la Palme d’Or en 2006. L’action se déroule ici 10 ans plus tard avec le retour d’exil de Jimmy Gralton qui, poussé par les jeunes du Comté, va redonner vie à son dancing, ce qui ne plaira pas aux autorités religieuses et à ses anciens ennemis irréductibles. Avec Jimmy’s Hall, Ken Loach nous brosse une splendide fresque sociale qui sait nous émouvoir en nous faisant partager le juste combat de gens bien.

Jimmy’s Hall : retour gagnant pour Ken Loach ?

Depuis sa première participation à la compétition en 1981 avec « Looks and Smiles », Ken Loach fait partie des grands habitués du Festival de Cannes qui le récompensa à 5 reprises avec pour point d’orgue la Palme d’Or en 2006 pour « Le Vent se lève ». « Jimmy’s Hall », qu’il présente aujourd’hui sur La Croisette, se situe d’ailleurs dans le prolongement de ce film sur la guerre de libération en Irlande. L’action se déroule ici 10 ans plus tard, en 1932, lorsque Jimmy Gralton est de retour sur sa terre natale après s’être exilé à New York pour éviter d’être arrêté. Au départ son intention est de s’occuper, auprès de sa vieille mère, de la ferme familiale tombée en déshérence après le décès de son frère. Mais, sur l’insistance des jeunes du Comté, il ne va pas résister longtemps au désir de rouvrir le « Hall », un dancing qu’il avait érigé sur ses terres avec le concours de bénévoles qui le dirigeaient avec lui en ne se contentant pas d’y organiser des bals, mais en y dispensant aussi de nombreux cours de danse, de dessin et même de boxe, devenant ainsi le grand lieu de rencontres des habitants du village, au grand dam des autorités religieuses qui souhaitaient s’arroger le monopole  de la formation des esprits.

Une émouvante fresque sociale

Des autorités qui ne verront pas d’un bon œil la renaissance du « Hall », d’autant plus que Jimmy a ramené de New York des disques de Jazz et quelques pas de danse qui font fureur chez les jeunes. Jimmy se fera également d’autres ennemis en prenant la défense de familles expulsées par leurs propriétaires de la terre sur laquelle elles travaillent. Comme à son habitude, avec un récit universel se déroulant dans un petit coin perdu d’une terre magnifique mais au combien ingrate, Ken Loach brosse une splendide fresque sociale de toute une époque, et sait nous émouvoir en nous faisant partager un juste combat de gens biens face à des oppresseurs qui ne reculeront devant rien pour parvenir à leurs fins.  Certains lui reprocheront de faire toujours un peu le même film, ce qui n’est pas vraiment exact puisque le cinéaste britannique nous avait aussi ébloui à Cannes avec « La Partdes anges » et « Looking for Eric », deux films au registre très différent. Nous saurons samedi avec le palmarès si « Jimmy’s Hall » se transformera en un retour gagnant pour Ken Loach, mais il serait en tout cas bien dommage que ce film soit son dernier comme il l’a laissé entendre il y a quelques temps.  

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