Josiane Benz : donner une dimension humaine aux 35 heures

Posté mer 27/09/2000 - 00:00
Par admin

'Les entreprises appliquant les 35 heures, ont aujourd'hui une demande d'organisation du travail et de mise en application d'un accord qui est pour l'instant seulement juridique.'

Josiane Benz, Athena Strategy, cabinet de consultant spécialisé ressources humaines. Ancien directeur administratif et financier en même temps que directeur des ressources humaines en PME et dans des grands groupes anglo-saxons (son dernier poste a été sur Sophia au sein du groupe Conexant), Josiane Benz a créé son propre cabinet début 1999. Ses premières missions ont été axées sur la mise en œuvre des 35 heures. Aujourd'hui les entreprises qui ont mis en place la RTT se trouvent confrontées à d'autres besoins.SophiaNet.com : Quelles sont maintenant les demandes des entreprises ? Josiane Benz :Les entreprises qui sont passées aux 35 heures ont maintenant une demande d'organisation du travail et de mise en application d'un accord 35 heures qui est seulement juridique. Il est nécessaire d'aller plus loin et de donner un contenu social à loi sur la réduction du temps de travail. Cela implique une gestion prévisionnelle des emplois et carrières, une mise en œuvre de la polyvalence, développement des plans de formation, refonte des systèmes de rémunération.Quel est l'ordre des priorités ? Josiane Benz :Cela dépend des entreprises, de leur niveau d'organisation préalable à l'accord, de la pression des marchés, des salariés, voire des syndicats. Beaucoup d'accords ont stipulé le maintien de salaires. Aujourd'hui on entend parler de développement économique, de croissance et les salariés veulent participer aux fruits de l'expansion. Ils réclament le bénéfice de cette croissance, ce qui se concrétise par des demandes d'augmentation de salaires. C'est là que j'interviens dans une réflexion préliminaire à la refonte du système de rémunération de l'entreprise.Sur ce dernier point y-a-t-il une flexibilité ? Josiane Benz :Absolument. Il s'agit d'établir une plus grande part variable de la rémunération, basée sur des objectifs précis, quantifiables et réalisables (c'est important, sinon on démotive complètement et on obtient l'effet inverse). C'est aussi la mise en place d'outils de défiscalisation et d'exonération sociale d'une partie des revenus. Exemple : l'intéressement qui permet d'exonérer socialement jusqu'à 20% de la masse salariale et qui, couplée à un PEE (Plan d'épargne d'entreprise), autorise l'exonération fiscale au terme d'un différé de cinq ans. Autre outils : les tickets restaurants, l'amélioration de la mutuelle, des conditions de la prévoyance, des produits de retraites supplémentaires et volontaires, distribution de stocks options, etc.Autres demandes ? Josiane Benz :Un autre marché est en train de s'ouvrir. Il émane des start-up. Elles sont à la recherche de plus de gestion sociale mais n'ont ni le temps, ni les ressources pour le faire par elle-mêmes. Quelques exemples : le choix de la convention collective, le type de contrat à proposer avec toutes ses clauses, toutes les actions qui peuvent être externalisées et qui leur permettent d'avoir les compétences d'un directeur de ressources humaines mais pour une durée et un coût adaptés à leurs besoins.ContactJosiane Benz, World Trade Center, Sophia Antipolis, tel : 04 93 77 66 91; fax : 04 93 77 66 92; jbenz@athena-strategy.com

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