La privatisation des aéroports de la Côte d'Azur adoptée à l'Assemblée

Posté ven 13/02/2015 - 11:46
Par admin

Les députés ont adopté hier soir l’article 49 du projet de Loi Macron sur la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon. Il a été précisé que "les infrastructures aéroportuaires et le foncier demeureront la propriété de l’État. Ce dernier devra approuver chaque année les tarifs des redevances d’aéroport.

La privatisation des aéroports de la Côte d'Azur adoptée à l'Assemblée

L'aéroport de Nice Côte d'Azur va être privatisé. Le combat contre la privatisation des aéroports de la Côte d'Azur (Nice, bien sûr, mais aussi Cannes-Mandelieu et Saint-Tropez) semble désormais perdu. En dépit des efforts de Christian Estrosi, député-maire de Nice qui s'est battu à l'Assemblée nationale. Hier soir, jeudi, peu avant 20 heures, les députés ont adopté en prremière lecture l’article 49 du projet de Loi Macron sur la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon. Hors coup de théâtre, les sociétés de gestion des aéroports de Nice comme par ailleurs de Lyon pourront être privatisées.

Cet article 49 de la Loi Macron, est-il expliqué sur le site de LCP, La Chaîne Parlementaire autorise le "transfert au secteur privé de la majorité du capital" des sociétés Aéroports de la Côte d’Azur et Aéroports de Lyon. Il est également précisé que "les infrastructures aéroportuaires et le foncier demeureront la propriété de l’État. Ce dernier devra approuver chaque année les tarifs des redevances d’aéroport."

Lors du débat parlementaire, Emmanuel Macron, ministre de l'économie, a récusé toute comparaison avec "une vente forcée comme celle du port du Pirée" en Grèce ou encore avec la privatisation des concessions d’autoroutes qui fait débat aujourd'hui. Pour lui, en réponse à des députés de droite et de gauche, ces privatisations aéroportuaires ne se font pas "sous pression de Bruxelles". De son côté, la rapporteure du projet, Clotilde Valter (PS), a insisté sur les garde-fous qui ont été ajoutés en commission. Désormais, selon elle, "une opération telle que celle de Toulouse ne pourra plus intervenir de la même façon car il y aura une intervention de la loi et du Parlement" préalable.

On retrouvera d'autre part en vidéo sur LCP, les vifs échanges qui ont eu lieu dans l'hémicycle lors de la discussion du texte de privatisation entre Christian Estrosi et Emmanuel Macron d'une part et entre le député-maire UMP de Nice et Clotilde Valter. Quelques exemples relevés par LCP. Le ministre de l’Économie  d'une manière ironique a notamment salué chez Christian Estrosi une "passion naissante pour l’aéroport de Nice" en lui reprochant de n’être pas souvent présent au conseil de surveillance dudit aéroport. Réponse de ce dernier : "vous n’avez jamais été confronté au suffrage universel (et vous n’avez jamais) assumé la moindre responsabilité d’élu local."

Autre passe d'arme avec Clotilde Valter. La rapporteuse du projet accuse Christian Estrosi d'"inexactitude" dans ses attaques. "On ne privatise pas les aéroports, mais des sociétés de gestion" assure-t-elle. Réponse là aussi cinglante : Clotilde Valter "vient de montrer le visage de l’incompétence la plus totale". Pour le député-maire de Nice elle est "peu digne d’assurer le rôle qui est le sien". Amabilités.

Le texte adopté, la bataille pour l'aéroport de Nice Côte d'Azur n'en est pas pour autant terminée. Loin de là. Mais elle devrait désormais se concentrer sur la façon dont cette privation de l'aéroport, élément essentiel dans le développement du territoire azuréen, va s'opérer.

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