Monaco : pour l'économiste Jean-Pierre Petit, le variant Delta ne sabrera pas la reprise

Le variant Delta n'est pas incompatible avec la reprise économique. C'est l'avis de Jean-Pierre Petit, président des Cahiers Verts de l’Économie, invité par le Monaco Economic Board à décrypter l'impact de la crise sanitaire sur l'économie mondiale. De quoi rassurer les entrepreneurs de la Principauté et les autres.

Meb Jean-Pierre Petit

"Le variant Delta est-il incompatible avec la reprise économique ?" : c'est la question qu'a posée le Monaco Economic Board à l’économiste Jean-Pierre Petit, président des Cahiers Verts de l’Économie. La réponse intéresse tout particulièrement les entrepreneurs de la Principauté qui étaient une centaine à participer à la conférence. La réponse est non. Il n'est pas incompatible. Pour Jean-Pierre Petit, qui fait référence en analyse macro-économique et conseil en stratégie d'investissement, "on va continuer de vivre avec ce virus, on ne l’éradiquera pas. Certes les cas peuvent augmenter fortement avec le Variant Delta mais la vaccination limite considérablement le risque sur le système hospitalier. Presque 30% de la population mondiale est déjà doublement vaccinée, soit près de 50% du PIB mondial." (Photo DR : Jean-Pierre Petit à la tribune et aux graphiques lors de la conférence du MEB)

Vers une croissance de 4% en 2022

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Jean-Pierre Petit économiste
Jean-Pierre Petit

Selon l’expert, l’économie mondiale a plutôt bien résisté avec une croissance annualisée à environ 6% au troisième trimestre 2021 et un quatrième trimestre qui devrait être aussi satisfaisant (5,5%), grâce à un beau rebond en Asie de l’Est. Le variant Delta aurait "joué plus négativement sur les contraintes d’offre que sur la demande via la baisse de la mobilité"… Et pour 2022, Jean-Pierre Petit mise sur une croissance de 4%.

Tout n'est pas pour autant parfait. Loin de là. Effets du Covid sur les chaines de production (matières premières, semi-conducteurs…), inflation élevée, et sur le plan géopolitique, victoire des talibans synonyme de "fiasco américain", avec toutes les conséquences que cela implique (notamment une crédibilité amoindrie des États-Unis dans la compétition avec Pékin) : la situation mondiale reste difficile.

Mais en balayant l’actualité politique qui risque d’impacter les marchés (tensions entre la Chine et les Etats-Unis, menace sur Taïwan, élections en Allemagne), l’économiste sans langue de bois s’est montré positif, et a misé sur la poursuite de la hausse des marchés d’actions. Une analyse qui a de quoi rassurer les membres du MEB.

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