Nouvelle affaire de blanchiment : la note de la DST (Le Monde)
La nouvelle affaire nationale de blanchiment d'argent prend de l'ampleur. Elle avait éclaté voilà quelques jours autour du clan Pasqua à propos du détournement d'une rançon qui aurait été versée pour la libération d'otages au Liban en 1988. Après les révélations parues en fin de semaine dernière dans l'Est Républicain, le quotidien Le Monde publie la note de la DST qui a mis le feu aux poudres. Elle met en cause Jean-Charles Marchiani, ex-préfet du Var et député européen qui, à l'époque, avait négocié la libération des otages français.Sous le titre La note de la DST : "Ces sommes sont versées à la demande de M. Marchiani" est publié le texte intégral de la note, intitulée "Relations entre l'homme d'affaires français Iskandar Safa et le député européen Jean-Charles Marchiani", adressée, le 19 janvier 2001, par la direction de la surveillance du territoire (DST) à la police judiciaire de Paris et aujourd'hui versée au dossier d'instruction de la juge Isabelle Prévost-Desprez. Le Monde ouvre également le dossier de l'affaire à travers plusieurs articles. On trouvera ainsi un point sur l'enquête financière menée autour des otages du Liban dans le sillage de l'affaire Falcone. Dans une interview, Iskandar Safa, industriel et négociant international aujourd'hui sous le coup d'un mandat d'arrêt international nie toute remise de rançon à l'époque dans les négociations qu'il avait aidées et par conséquent réfute toute idée de détournement. Un coup de flash est donné également sur les "réseaux Pasqua", "réseaux" évoluant à la limite de la politique et des affaires.
