Présidence UMP : c'est Copé… avec 98 voix d'avance!

Posté mar 20/11/2012 - 06:46
Par admin

Fin du suspense hier soir peu avant 23 heures : Jean-François Copé est proclamé président de l'UMP. Après plus de 24 heures de comptages et recomptages, il remporte cette élection interne au parti avec… 98 voix d'avance sur plus de 170.000 votants (50,03% des voix). L'épaisseur d'un cheveu. Du même coup, Michèle Tabarot, la députée-maire du Cannet, devient secrétaire générale de l'UMP et Luc Chatel, vice-président.

C'est entouré de ces deux derniers que Jean-François Copé, dès l'annonce de sa victoire, a tendu la main à François Fillon dans un bref discours. "J'ai proposé une vision nouvelle pour la reconstruction de l'opposition dans cette période douloureuse. Il est temps que l'opposition se mette au travail. C'est dans cet esprit que je propose à François Fillon de me rejoindre".

Entouré de ses soutiens, dont Eric Ciotti et Christian Estrosi, l'ancien Premier ministre, a répondu d'une façon jugée très sèche. Il a pris acte de sa défaite, mais a attaqué. "Les méthodes qui se sont déployées dans cette élection ne reçoivent de ma part aucune approbation. Au-delà des nombreuses irrégularités de ce scrutin, que j'aurais pu contester, ce qui me frappe ce soir c'est que la fracture qui traverse notre camp est aujourd'hui manifeste. Elle est à la fois politique et morale."

Une fracture que l'on retrouve également dans les Alpes-Maritimes. Dans le Sarkoland, troisième fédération UMP de France avec plus de 15.000 "encartés", la bataille a été très rude et le scrutin entaché de soupçons de fraude dénoncés de chacun des camps. Dans notre département, les élus UMP ont soutenu massivement François Fillon. Emmenés par Eric Ciotti, le président du Conseil général, directeur de campagne de l'ancien Premier ministre et Christian Estrosi, président de la Métropole et de la Fédération UMP du 06, 11 parlementaires et 40 conseillers régionaux avaient rallié François Fillon. Seuls 2 parlementaires (Michèle Tabarot et Lionnel Luca) et 4 conseillers régionaux s'étaient prononcés pour Jean-François Copé. Le vote des électeurs UMP, lui, n'a pas reflété ce rapport de force. Il s'est réparti entre les deux camps. Là aussi, pour les Alpes-Maritimes, une autre zone de fracture, qui s'est dessinée entre les élus et leur base…

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