Produit par le Cannois Adastra, le film “LaRoy” emballe le festival de Deauville

Sébastien Aubert sur un petit nuage. Le film “LaRoy”, produit par sa société Adastra installée à la Bastide Rouge à Cannes, a été plébiscité à Deauville. Il a remporté le “Grand Prix” (équivalent d’une Palme d’Or à Cannes) ainsi que le prix du Public et celui de la critique et a été salué pour son ton et sa réalisation hérités des frères Coen ou de Quentin Tarantino. Un hommage.

La Roy Aubert tournage US

Montrer qu’il était possible de faire grandir une société de production à Cannes et de participer directement à la création cinématographique dans la ville du cinéma : en créant Adastra films, c’était l’ambition de Sébastien Aubert. Un pari que l'ancien président de Cannes is Up, le bastion cannois de la French Tech Côte d'Azur, est en passe de gagner au plus haut niveau : clôturé samedi, le 49e Festival du cinéma américain de Deauville a consacré LaRoy, un film produit par Adastra et monté dans les studios de la Bastide Rouge, noyau de “Cannes on Air”. (Photo DR : Sébastien Aubert aux Etats-Unis pour le tournage de LaRoy).

Grand Prix, prix du Public et prix de la Critique

Premier long-métrage du réalisateur californien Shane Atkinson, LaRoy a reçu le Grand prix de Deauville, l’équivalent d’une Palme d’Or à Cannes. Le film, qui bénéficiait d’un casting hollywoodien, a séduit le jury du festival présidé par l'acteur et réalisateur français Guillaume Canet. Quatorze films étaient en compétition pour ce Grand prix qui avait été attribué l'an dernier à Aftersun de Charlotte Wells. Mais ce n’est pas tout. En remportant également cette année le prix du public et le prix du jury de la critique, LaRoy a fait véritablement sensation à Deauville.

Pour Adastra, ce n’est pas la première fois qu’un de ses films remporte un prix. Premier long métrage de cette société créée en 2008, “Brides” avait été primé à la Berlinale en 2014. Trois autres de ses longs métrages avaient été également consacrés par des festivals prestigieux : "The Strange Ones” (primé à SXSW), “Domingo” (TIFF), “Heartbeast” (Récompensé par 2 Jussi Awards). Très actif dans les courts métrages où se découvrent les talents de demain, Adastra en plus de 10 ans a produit également 17 courts métrages, dont 4 sélections à Sundance et un programme de courts diffusés sur Netflix.

L'héritage des frères Coen et de Quentin Tarantino

Mais avec “LaRoy” à Deauville, après sa sélection en juin par le Tribeca Film Festival, temple du cinéma indépendant à New York, un stade a été franchi dans la notoriété. Dans ce film, le jury de Deauville aura tout particulièrement apprécié un ton et une réalisation hérités des frères Coen ou de Quentin Tarantino. C’est ce qui était d’ailleurs recherché dans ce thriller.

L’histoire ? Le héros, Ray, découvre que sa femme le trompe et décide de mettre fin à ses jours sur le parking d’un motel. Juste avant de passer à l’acte, un inconnu fait irruption dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu’il a engagé. Décontenancé par ce quiproquo, Ray finit par accepter la mission, persuadé que les gens vont enfin le respecter. Le plan devait être simple. Mais très vite Ray se retrouve pris dans un engrenage dont il va devoir se sortir avant qu’il ne soit trop tard…

A voir en salle en avril 2024.

 

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