Sophia : eStat sort de Wanadoo et repart au CICA

Posté mar 12/02/2002 - 00:00
Par admin

Retour à la case start-up pour la société de mesure d'audience fondée en même temps qu'Echo interactive. Et une aventure qui recommence pour Michel Bisac (photo Une), Christophe Ruelle et Laurent Bazet, pionniers du mouvement start-up azuréen.

Retour à la case start-up pour Michel Bisac. Et retour au CICA de Sophia Antipolis. Là où avait débuté l'histoire. Là où de ProWeb, Michel Bisac, Christophe Dupont et Christophe Ruelle, les pionniers du web et du mouvement start-up sur la Côte, étaient passés à Echo. Echo qui a grandi. Qui est devenu Echo Interactive et a été intégré définitivement le 31 décembre dernier dans Wanadoo à travers la branche Wanadoo Technologies.Le village gaulois face à l'empire romain"Nous faisions figure de village gaulois face à l'empire romain", commente Christophe Ruelle. "Nous étions restés indépendants, mais notre seul client était Wanadoo. En fait, il s'agissait de deux états d'esprit un peu différents, de deux cultures d'entreprises qui coexistaient. En juillet 2001, une restructuration du groupe Wanadoo avait été entreprise. La fusion a suivi"Toute l'équipe d'Echo Interactive reste dans la partie mouginoise du parc technologique. Elle continue d'assurer l'hébergement, l'exploitation, le développement et la partie technique concernant les sites de Wanadoo Portails. Ce qui change, c'est que désormais, l'ex-start-up est intégrée dans un grand groupe et applique plus les méthodes des groupes et moins celles des start-up. Christophe Ruelle a choisi de rester comme directeur du pôle de développement de Wanadoo Technologies. Michel Bisac, lui, a préféré quitter le groupe. Directeur adjoint de Wanadoo, il quittera ses fonctions en avril.eStat prend son indépendanceTous deux se retrouveront cependant dans une autre start-up : eStat SAS, essaimage de Wanadoo, créée le 17 janvier 2002. Solution de mesure et d'analyse de l'audience Internet depuis 1996, eStat avait été fondée en même temps qu'Echo qui développait un moteur de recherche (il deviendra celui de Voilà.fr). Elle était restée ensuite comme une simple activité de la société Echo Interactive, devenue Wanadoo Portails en décembre 2001.Mais en janvier 2002, changement. Suite à l'intégration d'Echo, elle sort du Groupe Wanadoo pour former la société eStat SAS, constituée par le binôme Michel Bisac et Christophe Ruelle, co-fondateurs d'Echo Interactive (chacun dispose de 40% des parts, Wanadoo en conservant 20%). eStat SAS, qui s'est installée fin janvier au CICA, s'apprête ainsi à poursuivre en toute indépendance son développement sur un marché très actif.En poche, un solide portefeuille de clientsUn mot sur eStat. Précurseur de la technologie des marqueurs, eStat collabore dès 1997 avec le CESP pour définir la terminologie et les normes qui serviront par la suite de base commune à l'ensemble du marché. Depuis l'origine, eStat associe deux offres : eStat Perso, offre gratuite couvrant les indicateurs les plus élémentaires; eStat Pro, offre adaptée à une clientèle professionnelle. Une nouvelle version d'eStat a été sortie avec succès en novembre 2001, pour mieux coller à des besoins toujours plus spécifiques des clients.Pour continuer son développement, la nouvelle start-up compte sur son équipe (six personnes actuellement) emmenée par Laurent Bazet (fondateur de l'ex-Ove interactive, start-up sortie elle aussi du CICA), président du Comité de Direction. La société table sur sa maîtrise technologique de la mesure et du calcul : eStat délivre chaque jour plus de 25 millions de marqueurs répartis entre plus de 300 clients d'eStat Pro et 120 000 utilisateurs d'eStat Perso.Mais surtout, elle ne part pas sans clients. Elle dispose d'un portefeuille de clientèle très diversivié avec des sites à fortes audience comme ceux du Groupe Wanadoo et ceux des leaders du web et de l'industrie comme Sports.com, Webcity, e-cortal, Hachette Livre ou Renault Véhicules Industriels. De quoi assurer le nouveau départ dans un environnement économique qui, il est vrai, n'a plus rien à voir avec celui de 1996 ! Le siècle précédent...

Jean-Pierre  Largillet

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