Troisième journée d'action avec "happening" : la SSII Astek en ébullition à Sophia

Troisième journée d'action aujourd'hui jeudi 11 avril pour les salariés d’Astek Sud-Est à Sophia Antipolis, une SSII (Société de Services et d'Ingénierie Informatique) qui, avec quelque 750 salariés, représente le deuxième employeur de la technopole après Amadeus. Pour cette nouvelle action (une demi-journée de grève), les grévistes ont souhaité organiser un événement afin d'inciter leurs camarades à faire grève l'après-midi et les rejoindre à l'Assemblée Générale dont l'une des questions principales sera de décider des suites de la mobilisation. Ainsi, sur le ton de la dérision, ils ont préparé un happening qui aura lieu entre 12 et 14 heures avec comme thème "Les dessous du groupe Astek...".

L'appel au rassemblement devant le siège d'Astek sud-est, l'immeuble Drakkar, route des Dolines à Sophia Antipolis, a été lancé pour 12 heures aujourd'hui jeudi. Les manifestants se dirigeront d'abord en cortège entre le Drakkar et le rond-point Éganaude en passant devant tous les sites Amadeus des routes des Dolines et Pin Montard (Amadeus étant le principal client d'Astek avec près de 400 des 750 salariés qui y travaillent selon la section SUD-Astek du syndicat Solidaires Informatique). Puis à 13h15, sera organisé le "happening", une petite pièce de théâtre qui, sur le ton humoristique, mettra en scène leur directeur général et leur actionnaire principal sur son île (St-Barth). Les participants effectueront ensuite un haka avant de brûler symboliquement un chèque géant de dividendes à l'actionnaire...

Par ce mouvement, les salariés d'Astek Sud-Est, la plus grosse SSII de la technopole, veulent protester à la fois contre le blocage des salaires, les disparités de rémunération entre les hommes et les femmes, le non-respect du Code du Travail, ainsi que le refus de la société de revoir le calcul de la participation, qui selon eux, se trouverait nettement sous-évaluée. Une première journée d'action avait eu lieu le 21 mars et avait réuni 170 salariés. Elle avait été suivie d'une seconde journée d'action, le 28 mars dernier. Selon le syndicat Solidaires Informatique, le Directeur Général, Franck Platano, ayant refusé de recevoir la délégation désignée le 28 mars dernier, une troisième journée d'action a été engagée.