Club Cap EF : la 2ème vague de l'économie de la fonctionnalité

Posté mar 26/04/2016 - 11:19
Par admin

Une bonne vingtaine d'entreprises de la Côte est désormais engagée sur le chemin de l'économie de la fonctionnalité et de la coopération sous l'aile du Club Cap EF. A côté des pionniers de 2015, une deuxième vague s'est lancée. L'occasion de nouveaux témoignages présentés lors de l'assemblée générale du club dans les locaux de l'Adème à Sophia.

Club Cap EF : la 2ème vague de l'économie de la fonctionnalité

Elle fait son chemin sur la Côte d'Azur, l'économie de la fonctionnalité. L'an dernier, la première promotion d'une dizaine d'entreprises accompagnées par le Club Cap EF faisait figure de défricheur. Lors de la récente Assemblée Générale du club, la première promotion a montré qu'elle était passée au stade de l'élaboration d'une nouvelle offre, tandis qu'une deuxième promotion d'entreprises se lance sur ce nouveau modèle économique. Un modèle qui, plutôt que de vendre des produits (voiture, ampoules, machine à laver ou autres), met en avant des ressources immatérielles (compétence, connaissance, confiance, coopération, etc) pour proposer des solutions centrées sur la performance d'usage (mobilité dans le cas de la voiture, confort lumineux pour les ampoules, protection intégrées des cultures pour les pesticides) en coopération avec d'autres acteurs du territoire. Deux notions, ressources immatérielles et coopération, qui sont clés dans le concept de l'économie de la fonctionnalité.

Pour Véronique Gentile (cabinet de traduction), "c'est une renaissance"

L'assemblée générale, qui s'est déroulée dans les locaux de l'Adème à Sophia Antipolis, a permis une nouvelle fois de rappeler ce concept et de présenter les retours des chefs d'entreprises qui ont cherché à le mettre en œuvre. Un des témoignages qui a marqué est celui de Véronique Gentile, fondatrice du cabinet de traduction Gentile à Nice et Monaco qui fait partie de la nouvelle promotion. Pour elle, "c'est une renaissance. J'ai été confronté à un nouveau vocabulaire. Dans un premier temps, je me suis dis : qu'est-ce que je fais là ? Mais j'ai suivi la méthodologie. Elle part de nos valeurs, de nos missions. Je fais quoi au-delà de la traduction? Tout a été épluché. La chaîne d'utilisation, de production. Tout est remis à plat. Nous n'en sommes qu'au départ, mais déjà des actions très positives pour l'entreprise ont été mises en œuvre notamment autour de la coopération avec nos fournisseurs et de l'analyse du système client."

Pour Jacques Pain, président du Club des entrepreneurs de Grasse qui soutient Cap EF depuis le début, le modèle de l'économie de la fonctionnalité n'est pas réservé à une filière ou à un certain type d'entreprises. Il est adapté à toute entreprise qui veut changer de cap pour trouver de nouveaux marchés. Comme l'a rappelé Luc Tournaire, président de Cap EF, l'association est là pour permettre à ceux qui veulent se lancer de mener à bien leur trajectoire d'évolution vers un modèle économique plus durable et plus résilient. Elle leur apporte les outils et les accompagne par des formations collectives ou individualisées.

Club Cap EF peut bénéficier aussi des compétences, dans ce domaine, de Christian Sempels. Professeur à SKEMA Business School, il est le cofondateur de l’Institut Européen de l’EFC et l'un des initiateurs de l'Economie de la fonctionnalité et de la coopération. Après la première vague (Tournaire, Areco, Courrin, SIS Groupe, Casiris, Savimex, Albert Vieille, Pignatta, Isovation, Intermima et Naturbis), c'est tout un nouveau groupe qui se lance dans cette démarche durable avec Gentile, Alreal, WIT, emr, EXATEC, VOLCAE, IMAGES, Xyleo Group, mnemotix. Le club, quant à lui, accueille un nouveau partenaire : le Crédit Agricole Provence Côte d'Azur, avec lequel une convention a été signée à l'issue de l'AG.

Prochain événement : une conférence rencontre sur le thème "Transformer son entreprise", le 14 juin à 17 heures dans les locaux d'Exhibit, zone industrielle de Carros, avec les témoignages de Jean-Bernard Rivaton, Pdg d'Exhibit, et de Michael van Cutsem, gérant de Beeodiversity.

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